Le point sur...les valeurs du Cac 40

Par latribune.fr  |   |  616  mots
Thomson Multimédia (TMM) rentre aujourd'hui dans le Cac 40, remplaçant le CCF racheté par la banque britannique HSBC. Pensez-vous que le titre sera très entouré au cours des prochains jours et quelle est votre opinion sur TMM?Je pense que l'essentiel de l'activité liée à l'arrivée de Thomson Multimédia dans le Cac 40 a déja été réalisée. Les gérants indiciels se sont déja positionnés sur la valeur et l'effet technique est joué.La valeur est, à mes yeux, beaucoup trop sur-évaluée à plus de 75 euros. Il est vrai que TMM bénéficie toujours de la "bulle technologique" observée sur les marchés mais sa valorisation reste "indécente".Depuis la fin des enchères UMTS en Allemagne, le titre France Telecom a perdu près de 10% en quatre séances de bourse consécutives. La baisse du titre va-t-elle selon vous se poursuivre au cours des prochains jours et peser sur le Cac 40?Il est important de noter que malgré la chute de la plus grosse capitalisation boursière du Cac 40, l'indice reste à ses plus hauts niveaux, proches des 6.600 points. En ce qui concerne France Télécom, la valeur est encore sur-valorisée et la baisse du titre devrait effectivement se poursuivre. Le secteur des télécoms reste d'une manière générale surévalué. Il faut remonter à Octobre 1999 et au rachat de Mannesman par Vodafone pour une somme astronomique -plus de 180 milliards d'euros- pour trouver l'origine de la bulle spéculative qui s'est formée sur les valeurs télécoms. Malgré la baisse récente des cours des principaux opérateurs européens, France Télécom, Deutsche Telekom et KPN en tête, je reste persuadé que la valorisation boursière de ces sociétés est encore trop importante à l'heure actuelle.Quel est votre avis sur les valeurs cycliques, notamment Lafarge, Saint Gobain ou Air Liquide, qui restent en retrait à l'intérieur de l'indice Cac 40? Vous attendez-vous à un rebond prochain des ces valeurs?Il faut distinguer les valeurs cycliques dures des cycliques liées à la consommation et à l'investissement industriel. Les cycliques dites "dures" comme le secteur du papier ou de la chimie rebondissent au début des cycles de croissance. C'est pourquoi nous nous sommes positionnés sur ces secteurs l'an dernier. Dans un second temps, il convient d'acheter des valeurs liées à la consommation et aux investissement industriel du cycle européen. Lafarge, Saint-Gobain quelque peu, et Schneider sont très intéressants à ce titre.Quelle est l'approche stratégique que vous avez mis au point pour la gestion de la Sicav Centrale Actions France?L'axe principal de notre stratégie est de dégager de la valeur sur ce portefeuille. L'évaluation des sociétés reste notre critère de sélection principal. Ainsi nous sommes sortis des valeurs technologiques dés les mois de janvier et février derniers, pour nous reporter sur les valeurs bancaires et également, comme je l'ai évoqué, sur des titres comme St Gobain et Schneider Electric. Aujourd'hui, Total Fina Elf constitue notre première ligne de titres. En deuxième position figure Alcatel, mais nous songeons à nous en désengager compte tenu de l'envol du titre en bourse. Nous sommes également sur-pondérés sur les valeurs bancaires, BNP Paribas est notre troisième ligne de titres, et sur les valeurs du secteur du BTP également. Enfin, nous restons tout à fait sous-pondéré dans le secteur des télécoms et des services infrormatiques, au vu des difficultés rencontrées par ce secteur ces derniers mois.Au classement Micropal, Centrale Actions France détient la 15ème place, sur 64.