Svenja Nehls-Obegi (CDC) : "Etonnement et crainte..."

Avez-vous été surprise par la décision de la BCE?Nous sommes assez contents d'avoir souligné, dans notre dernier message, que la BCE était apte à surprendre, comme on l'avait constaté avec l'intervention d'il y a deux semaines! Et c'est bien ce qu'elle vient de faire de nouveau: nous n'accordions qu'une probabilité très faible à un relèvement des taux aujourd'hui.Comment expliquez-vous cette décision?Les premières explications avancées par la BCE reprennent le discours habituel sur les risques d'inflation liés à la faiblesse de l'euro et à la hausse des prix du pétrole. Cela n'explique pas spécifiquement le relèvement des taux. Je me demande en fait s'il n'y a pas là l'aveu implicite que, voici cinq semaines, ils auraient dû procéder à un relèvement de 50 points de base. C'est ce que tout le monde attendait, et la BCE n'avait finalement relevé ses taux que de 25 points.La faiblesse de l'euro est-elle à l'origine de cette décision?La BCE essaye probablement de donner des signes aux marchés, de leur faire comprendre qu'elle est mécontente du niveau actuel de la monnaie unique. Ils souhaiteraient sans doute une parité de 0,90 avec le dollar. Mais le moment choisi pour relever les taux est plutôt curieux. Car les derniers chiffres d'activité ne sont pas très bons. Et si l'on voit sortir d'autres chiffres un peu mitigés, cela pèsera sur l'euro.Voulez-vous dire que la décision d'aujourd'hui pourrait se révéler contre-productive?Effectivement, si la motivation, un peu cachée, est de soutenir le change, alors on peut craindre le pire. Ma réaction, autrement dit, est faite d'étonnement et de crainte...
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