Le point sur ... les small caps

Malgré les niveaux élevés de valorisation, les titres cotés au Nouveau marché continuent à grimper. Pourquoi ? Nous sommes face à plusieurs phénomènes. Premièrement, il existe un appétit très fort des investisseurs pour les valeurs technologiques. Aujourd'hui, certains fonds dont la performance n'est pas indicée sur celle du Nouveau Marché, détiennent en portefeuille des actions cotées sur le Nouveau Marché, pour ne pas passer à coté de la hausse. Et l'intégration de Fi System, Valtech, Europstat, Consodata, Ilog et Devoteam, des valeurs phares du Nouveau Marché, ne va faire qu'accélérer le mouvement. L'effet liquidité va marcher à plein. Il y a un flux financier qui alimente le marché. Certes, il existe un danger le jour où ce flux s'inverse, mais aujourd'hui, je ne le vois pas s'arrêter. Deuxièmement, suite à la nouvelle organisation de l'économie qui se met en place, les entreprises vont devenir plus efficaces. Les capitaux investis vont donc voir leur rentabilité augmenter. Ce qui mérite une revalorisation, une prime par rapport au passé. Seul problème, nous n'avons pas de repère pour évaluer cette prime. Mais les valorisations du futur seront plus élevées que celles du passé. Enfin, la visibilité devient plus grande pour les investisseurs. La croissance est anticipée sur les cinq prochaines années. Le fait de rajouter simplement une ou deux années de visibilité sur le cycle demande une prime. Aujourd'hui, quelles valeurs êtes vous toujours prêt à acheter étant donnés les niveaux de valorisation du marché ? Toutes les valeurs du Nouveau Marché sont chères aujourd'hui. Il faut donc se baser sur les fondamentaux des sociétés. Deux d'entre elles ont ma préférence sur le Nouveau Marché. Il s'agit d'Ilog, un fabricant de moteurs d'optimisation, utilisés dans la gestion des réseaux. Cette entreprise est leader mondial dans son domaine et devrait bénéficier de l'essor du commerce électronique : les entreprises vont avoir besoin d'adapter les pages web de leur site de commerce électronique au comportement des utilisateurs. Les produits d'Ilog sont utilisés pour la reconnaissance des clients et de leurs goûts. Autre société qui m'apparaît bien positionnée, Soitec, un fabricant de la matière première, nécessaire à la conception des semi-conducteurs en silicium. Cette semaine, deux courtiers en ligne ont annoncé leur intention de s'introduire sur le Nouveau Marché, Self Trade et Fimatex. Comment vous positionnez-vous sur les titres déjà cotés ? Fondamentalement, le courtage en ligne ne me paraît pas être un business rentable, au moins à moyen terme. Il s'agit d'une activité, finalement peu différente de l'activité de courtage classique. Les marges seront faibles, en raison de la forte concurrence du marché. D'autant plus que les barrières à l'entrée sont très faibles. Aujourd'hui, j'ai en portefeuille des actions du leader européen, Consors, coté au Neuer Markt. Par contre, je participerais aux introductions de Fimatex et de Self Trade. Mais pas dans une optique de long terme. Tout simplement parce que tout le monde va en vouloir dès l'introduction.
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