Le point sur...les valeurs du CAC 40

Quelles réflexions tirez-vous de la correction boursière de cet automne et du recul du CAC 40 à son niveau du début de l'année? Qu'est-ce qui diffère de la correction d'avril dernier?Chez CCR Actions, nous pensions dès le début de l'année que si le CAC 40 s'établissait à 6.000 points à la fin de l'année, ce serait une bonne performance au regard de la bulle spéculative qui s'est formée autour des valeurs technologiques dès l'automne 1999 et de la correction qui devait nécessairement s'en suivre.Nous considérons d'ailleurs que le repli actuel est tout à fait justifié et sain pour le marché. En réalité, il s'agit de la poursuite de la correction boursière qui a débuté en mars-avril dernier sur les "dot-coms", puis sur les opérateurs télécoms, désormais sur les équipementiers télécoms et bientôt sur les médias. Il existe néanmoins une petite différence par rapport au printemps dernier. En avril, le mouvement de repli concernait uniquement les valeurs technologiques tandis que le reste de la cote, valeurs défensives en tête, ont continué à s'apprécier. Actuellement, l'ensemble de la cote est pénalisé.Quelle stratégie convient-il de mener aujourd'hui sur les valeurs TMT (Technologie Médias Télécoms)? Avez-vous profité de la décote de certains titres pour revoir vos pondérations à la hausse?Les valeurs les plus touchées par la correction boursière sont les opérateurs télécoms. Les valorisations, notamment pour France Télécom et, si l'on sort de France pour KPN ou Telefonica, retrouvent des niveaux relativement raisonnables. Nous revenons donc sur ces valeurs mais de façon extrêmement prudente. Nous évitons aujourd'hui les équipementiers télécoms. Ces derniers sont très endettés et leurs perspectives de résultats ne devraient pas s'améliorer avant trois ou quatre ans. En effet, leurs principaux clients, les opérateurs, doivent faire face au lourd financement des licences de téléphonie mobile de troisième génération (UMTS) et il est fort probable que les équipementiers supportent une partie de ces frais. Même si une société comme Nokia notamment présente de bons fondamentaux et une stratégie tout à fait intéressante, elle reste très dépendante des terminaux mobiles, ce qui la fragilise. Je ne serais pas étonné si la valeur perdait l'essentiel du rebond enregistré ces derniers jours, à la faveur de la publication des résultats du troisième trimestre. A mon avis, Ericsson, Alcatel et Nokia sont encore trop chères aujourd'hui. De même, malgré la baisse des cours, des titres comme TF1 ou M6 (Metropole TV) présentent des niveaux de valorisation encore trop importants. Si l'on prend l'exemple de TF1: sur dix ans la publicité se paie en moyenne entre 0,7 et 1,3 fois la marge brute. Au plus fort de la bulle spéculative, nous avions atteint le niveau de 4 fois la marge brute et sommes redescendus à 2 environ. Mais c'est encore trop cher.Quels secteurs ou quelles valeurs surpondérez-vous à l'heure actuelle?Chez CCR Actions nous menons une stratégie" value" et recherchons donc des titres sous-valorisés. Ainsi, alors qu'au début de l'année, les investisseurs achetaient massivement des valeurs technologiques, nous avons profité de la décote des autres valeurs du CAC 40, principalement des valeurs de l'ancienne économie comme Schneider ou Saint Gobain. Depuis, ces titres se sont appréciés et nous nous en sommes dégagés.A l'heure actuelle, très peu de sociétés représentées dans l'indice nous intéressent sauf peut-être Lafarge. Nous choisissons donc des valeurs de second rang comme Pernod Ricard ou des valeurs du second marché.
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