Le point sur... la gestion collective

Quels sont les caractéristiques de votre fonds et quels avantages confèrent-elles aux souscripteurs ?Investis en actions européennes en dehors du strict cadre de la zone euro, nos fonds permettent de bénéficier du potentiel des valeurs de croissance, tout en diversifiant leur provenance. D'où l'avantage de ces Sicav sur les fonds investis en valeurs françaises, qui se limitent à une Place exclusive, sans profiter de l'intégralité du gisement disponible sur le Vieux continent. De fait, à risque et volatilité équivalents, le potentiel de progression des fonds actions européennes est plus important. Toutefois, afin de lisser les mouvements erratiques de cours, nous préconisons un positionnement à long terme. Notre gestion est de type dynamique, même si la Sicav Haussmann Avenir Europe, pendant du fonds de droit irlandais Haussmann European Growth, répond à une logique plus agressive. Celle-ci est investie sur le même schéma que la Sicav Haussmann Europe, mais nous nous arrogeons le droit de placer 30 % de son encours sur d'autres valeurs de croissance plus risquées. Afin de ne pas se limiter à des secteurs et des Places précises, notre gestion n'est pas « benchmarkée » (NDLR : elle n'est pas adossée à une référence). Nous cherchons les sociétés au plus fort potentiel intrinsèque, afin de ne pas rater d'opportunités en imposant une allocation sectorielle fixe. Quels sont vos principaux paris pour cette année ?Notre allocation est assez concentrée, au regard des autres fonds. Nous privilégions les équipementiers des télécommunications, tels que Nokia et Erricson, sur lesquels nous sommes déjà positionnés depuis longtemps, et les opérateurs téléphoniques, comme Vodafone et Mannesmann. Nous sommes aussi positionnés sur le hollandais Philips et Sema Group, en plus d'autres valeurs informatiques. Notre raisonnement est simple. Le thème de la « nouvelle économie » n'est pas qu'une mode et répond à une tendance de fonds. Le creusement de l'écart de progression des valeurs de croissance vis-à-vis des autres titres, visible depuis plusieurs années à Wall Street, reflète le changement de mentalité des investisseurs et l'obsolescence des outils de valorisation traditionnels. Et l'Europe suit, avec retard, ce changement de paradigme. Dans ce contexte, des corrections sévères sont envisageables, comme cela a été le cas aux Etats-Unis au cours du deuxième trimestre 1999. Mais ce type de prise de bénéfice est temporaire, du fait du mouvement de fonds favorable aux valeurs de croissance. D'où la nécessité de disposer d'un horizon d'investissement éloigné. L'important n'est pas la valorisation, mais la tendance. L'essor actuel des flux de portefeuille à destination des fonds investis en actions, notamment européennes, en témoigne. Les fondamentaux de l'économie, comme les flux, militent par donc pour un positionnement fort sur les valeurs sensibles au thème de la « nouvelle économie ».Sur quelles Bourses européennes comptez-vous surpondérer votre portefeuille, cette année ?Nous ne raisonnons pas en terme sectoriels, et encore moins nationaux, mais privilégions au cas par cas les entreprises au potentiel le plus prometteur. A ce titre, la surperformance du CAC 40, en 1999, doit ainsi être relativisée dans une optique de long terme et ne reflète en rien une spécificité nationale. Elle n'est qu'un rattrapage après des années de sous-performance. Tout au plus l'évolution des Bourses à un horizon plus lointain peut-elle appréhendée par le poids des valeurs technologiques dans la composition de leurs indices. A ce titre, le DAX est plus industriel, et par conséquent plus cyclique, qu'en France. Pour autant, nous ne privilégions pas une Bourse plus qu'une autre.
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