Le point ... sur les valeurs du CAC 40

On assiste depuis quelques séances à des prises de bénéfices sur les valeurs de la " Nouvelle économie ". S'agit-il d'une simple respiration ou plutôt d'une prise de conscience d'une surévaluation de ce secteur ? Il est naturellement un peu tôt pour répondre, mais il s'agit en tout cas d'une prise de conscience que l'évolution des cours de ces entreprises ne sera pas une ligne droite. La spéculation effrénée, les fortes incertitudes sur ces valeurs et la fragilité de leurs fondamentaux poussent les investisseurs à changer très rapidement de position. Mais aujourd'hui, ce qui est frappant, c'est le fait que presque toutes les valeurs de la " nouvelle économie " baissent. La qualité n'est pas un facteur différenciant. Ce que veulent les investisseurs, c'est la liquidité, c'est à dire pouvoir déboucler rapidement leurs positions. Le recentrage de Danone est bien accueilli, ainsi que son développement dans le commerce électronique avec Nestlé. Pensez-vous néanmoins que l'action puisse surperformer la cote durablement ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que, même si le groupe effectue une opération positive sur le plan stratégique en vendant ses activités bière à un bon prix, l'opération n'excite pas les foules. Certes, la stratégie qui consiste à se recentrer sur trois marchés - les biscuits, les eaux minérales et les produits frais - est gagnante car il y avait aussi des risques de baisse des marges dans l'activité bière, vendue au bon moment, mais cette décision ne remet pas en causse la tendance boursière de fonds. Pour que Danone revienne durablement en grâce auprès des investisseurs, cela passe par une purge du côté des valeurs technologiques. Celle-ci pourrait être due à des facteurs de marché ou alors à une modification des conditions macro-économiques, comme un ralentissement économique, ce qui n'est pas à l'ordre du jour. Pourtant, c'est la seule solution pour que les investisseurs reviennent sur les valeurs défensives comme Danone, L'Oréal ou les pharmaceutiques. Sans cela, il n'y a pas d'éléments qui puissent m'amener à surpondérer ces titres. Suite à la fusion entre la Deutsche Bank et la Dresdner Bank, l'assureur allemand Allianz apparaît désormais en position de force. Qu'en est-il d'Axa ? Le Français est maintenant clairement le numéro deux de l'assurance en Europe, derrière Allianz. Mais, il ne faut pas dramatiser. Tout d'abord parce que l'idée qu'Axa est en position de faiblesse résulte simplement d'une moindre présence " médiatique ". Ensuite, parce que la fusion entre les deux banques allemandes s'annoncent particulièrement compliquée à mettre en œuvre. A plus long terme, cependant, la valorisation d'Axa est moins élevée que celle d'Allianz en raison de la présence de sa filiale américaine Equitable, dont les investisseurs craignent des résultats plus volatiles. De plus, les valeurs de l'assurance pâtissent des risques que fait peser Internet sur leurs marges car il s'agit d'un nouveau canal de distribution qui peut être investi par d'autres acteurs. Enfin, la hausse des taux courts a pesé sur les valorisations du secteur : sur les douze derniers mois, l'action Axa n'a presque pas progressé. Toutefois, j'estime que nous sommes dans une phase de maturité des taux courts. L'impact négatif de la hausse est maintenant largement dans les cours.
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