France Télécom termine la journée en baisse de 8,9%

Momentanément réservé à la baisse dans l'après-midi alors que sa chute atteignait 10%, l'action France Télécom a terminé la séance à 137,80 euros vendredi soir, en baisse de 8,74%. Après un recul de 12,4% sur la semaine, le titre ramène sa progression depuis le 1er janvier à un modeste 4,95%.L'ex-monopole n'est certes pas la seule valeur de télécommunications à souffrir : Vivendi, premier actionnaire de Cegetel, abandonne 6,17% à 106,350 euros et Bouygues 9,95% à 570 euros.Plusieurs explications peuvent être avancées pour expliquer cette baisse. Le recul persistant du Nasdaq, tout d'abord, qui a perdu 2,9% jeudi et abandonnait plus de 3,2% en milieu de matinée à New York. La baisse du marché des valeurs de croissance américaines pèse sur l'ensemble des valeurs "TMT" (technologie-médias-communications) dans toute l'Europe. Autre moteur de la baisse des télécoms : les interrogations des investisseurs sur le coût des licences de téléphonie mobile de troisième génération (norme UMTS). Le gouvernement français devrait faire connaître sa décision sur le mode d'attribution des licences dans une quinzaine de jours. Mais une chose est quasi-certaine : le prix à payer pour les opérateurs sera, en France comme ailleurs, plus élevé qu'initialement prévu. Troisième facteur pesant sur les cours des opérateurs : la descente aux enfers d'Equant après la publication d'un "profit-warning" et malgré une hausse de 50% du chiffre d'affaires trimestriel. Les analystes ont été préoccupés par les perspectives dressées par les dirigeants d'Equant, notamment en matière de pressions concurrentielles, un facteur commun à tout le secteur. Equant a perdu 14,77% vendredi, tombant à 45,60 euros, après avoir abandonné 21,32% jeudi. De plus, France Télécom ne peut que souffrir de la décision de l'opérateur de câble néerlandais UPC de retenir une évaluation modeste pour l'introduction de sa filiale Internet Chello, prévue à la fin du mois à Amsterdam. Le groupe français, qui prépare activement la mise en Bourse de son pôle Internet (réunissant notamment Wanadoo, Voila et Pagesjaunes.fr), devra peut-être, lui aussi, revoir à la baisse ses ambitions. Une révision qui pourrait se chiffrer en milliards de francs.
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