L'indice composite de la bourse électronique Nasdaq a perdu 148,10 points (-4,19%) à 3.390,61 points vendredi, et le DJIA, principal indicateur de Wall Street, 150,43 points (-1,40%) à 10.626,85 points. L'indice Standard and Poor's 500 a cédé 30,26 points (-2,11%) à 1.406,95 points. L'activité est restée modérée en dépit de l'expiration mensuelle d'options sur des indices à terme. Près de 854 millions d'actions ont changé de mains à Wall Street, avec deux fois plus de titres en baisse qu'en hausse, 1.923 contre 947, et 483 inchangés. Sur le Nasdaq, 1,37 millions d'actions ont été échangées. Après le relèvement attendu par la Réserve fédérale (Fed) de ses taux directeurs mardi, les investisseurs commencent à spéculer sur la possibilité d'un nouveau resserrement de la politique monétaire américaine lors de la prochaine réunion de la banque centrale à la fin juin. Ces spéculations sont alimentées vendredi par les chiffres du déficit commercial, qui montrent que l'économie américaine reste vigoureuse, avec une nouvelle progression des importations à 117,44 milliards de dollars en mars (+3,4%), en raison de la hausse des cours du pétrole brut. Le déficit commercial a continué à se creuser, affichant un nouveau record à 30,2 milliards de dollars contre 28,7 milliards de dollars en février. Les analystes tablaient sur un chiffre de 29,6 milliards de dollars. "Ces statistiques, combinés à d'autres données, devraient provoquer une légère révision à la hausse de la croissance" du Produit intérieur brut (PIB) américain au 1er trimestre, selon Bruce Steinberg, économiste de Merrill Lynch. La deuxième estimation du PIB sera publiée jeudi. En avril, le département du Commerce estimait la croissance à 5,4%. Le marché obligataire a profité du recul des valeurs boursières. Le rendement moyen du bon à dix ans reculait à 6,511% contre 6,533% jeudi soir, et celui de l'obligation du Trésor à 30 ans est resté stable à 6,227% contre 6,222%. Ces taux évoluent en sens inverse du prix des obligations.
Le Nasdaq décroche de plus de 4% et entraîne les marchés européens à la baisse.
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