Nouvelle semaine à risque pour les marchés américains

Wall Street a confirmé tout au long de la semaine écoulée sa capacité de rebond, le Nasdaq enregistrant un gain de 9,7% au cours des quatre dernières séances tandis que le Dow Jones se reprenait 5,2%.Le Nasdaq, marché des valeurs de l'internet et des nouvelles technologies, très volatiles, a terminé à 3.643,88 points jeudi, soit un peu moins que son niveau de clôture (3.676) à la veille du "vendredi noir". Il efface donc le mauvais souvenir de sa chute de 9,67% le 14 avril, mais au prix de très fortes fluctuations, étant passé d'une baisse record en nombre de points un jour à une hausse record le lendemain. Le DJIA, qui regroupe les 30 valeurs vedettes de l'industrie, des banques et des services, affiche plus de constance, après sa dégringolade de 5,66% le 14 avril. Il a fini la semaine à 10.844,05 points et se rapproche aussi de son niveau (10.923 points) d'avant le krach. Les investisseurs ont voulu saisir les opportunités et sont revenus sur les valeurs qui ont retrouvé des prix d'achat. Les excellents résultats trimestriels d'entreprises annoncés tout au long de la semaine ont aussi soutenu la tendance. Les facteurs qui avaient fait trébucher Wall Street, que ce soit les craintes de hausses des taux de la Fed ou l'évaluation jugée excessive de nombre de titres, restent néanmoins toujours présents. C'est l'indice des prix à la consommation pour le mois de mars qui avait déclenché la déroute du "vendredi noir". "Les chiffres de la semaine à venir sur la croissance et le coût du travail constituent le prochain test", souligne la banque d'investissement Salomon Smith Barney. "Un bond énorme de l'indice des coûts salariaux (qui sera publié jeudi) pourrait suffire à faire revivre l'effondrement des marchés du 14 avril", ajoute la banque. Les investisseurs verront de nouveau rouge, si l'inflation s'emballe, devant les risques de hausses de taux à répétition de la Fed, estime Salomon Smith Barney. La prochaine décision de la Fed en la matière sera prise le 16 mai. Une hausse des salaires risque aussi de remettre en cause, aux yeux des investisseurs, la solidité des bénéfices affichés par les entreprises américaines. Du côté des valeurs surévaluées, il y a bien eu une correction depuis la fin mars, notamment dans l'internet. "Mais il reste encore beaucoup de capitalisations excessives", note Kenneth Sheinberg à la banque SG Cowen, filiale de la Société Générale. Le marché obligataire est aussi très exposé aux incertitudes sur les taux. Le rendement de l'obligation à 30 ans a terminé jeudi à 5,825% contre 5,782% vendredi dernier et celui sur les bons à dix ans à 5,988% contre 5,885%. "L'incapacité du marché obligataire à rebondir le jour où les actions se sont effondrées devrait constituer un avertissement. Les obligations restent vulnérables aux craintes d'inflation", estime Salomon Smith Barney.
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