Les indicesL'indice Dow Jones a terminé la journée en baisse de 160,47 points à 10927. Le S&P perd 15,06 points à 1465,81. L'indice composite du Nasdaq recule de 78,63 points à 3835,23.La tendanceIl fallait bien que cela arrive. A force de chercher, sans en trouver, des raisons d'acheter et de pousser plus haut les grands indices, les investisseurs de Wall Street ont fini par se trouver d'excellents motifs... pour vendre.Le résultat est édifiant : l'indice composite du Nasdaq termine la séance à son plus bas niveau en cinq semaines (après avoir chuté de 3,6% depuis lundi) et le Dow Jones passe sous la barre des 11,000 points pour la première fois depuis le dix août. Ce sont une nouvelle fois les perspectives de bénéfices qui ont démoralisé les opérateurs, qu'il s'agisse de résultats bons dans l'immédiat mais inquiétants pour l'avenir, comme chez Oracle, ou d'un " profit warning " pur et simple comme celui de Maytag.S'y ajoute aujourd'hui la perspective de plus en plus certaine d'un ralentissement économique, alimentée ce vendredi par la première chute de l'indice des prix de détail en quatorze ans (moins 0,1% en août). Il y a quelques jours encore, ce chiffre aurait été salué comme une nouvelle providentielle, puisque la Fed n'y aurait pas vu matière à relever ses taux. Mais aujourd'hui, il semble acquis que la phase de resserrement de la politique monétaire est achevée, et c'est donc le mauvais côté du ralentissement qui préoccupe, celui qui va peser sur les bénéfices à venir des entreprises. Les valeursOracle (moins 6.625 à 78.3125) en vedette hier, accuse le coup aujourd'hui, malgré l'annonce de 17 cents de bénéfice par action au lieu de 13 attendues. Ses ventes de logiciels ont augmenté moins vite que ne l'anticipaient les analystes de Wall Street. Du coup, c'est la débandade dans les grands noms de la technologie américaine, de Microsoft (moins 1.625 à 64.1875) à Intel (moins 2.125 à 57.5) ou Hewlett-Packard (moins 3.75 à 104.5). General Electric, souvent présenté comme le parfait baromètre de Wall Street, cède 2.25 à 56.75. Maytag peut toutefois également revendiquer le statut de symbole du moment: le titre chute de 2.1875 à 33.625, soit un plongeon de 6.11%, après avoir fait savoir que ses résultats du second semestre seront inférieurs de 8 à 10% à ceux de l'année dernière. RedHat abandonne 4.0625 à 21.1875 malgré une perte trimestrielle inférieure aux prévisions. Les analystes doutent de sa capacité à remplir ses objectifs de croissance. Son concurrent VA Linux (moins 3.5 à 49.5) pâtit lourdement de ce verdict.Caterpillar (moins 1.8125 à 37.4375) subit de plein fouet le mouvement de désaffection qui frappe les valeurs cycliques. Néanmoins, Procter & Gamble (plus 1.21875 à 62.5) ou McDonald's (plus 0.75 à 28) parviennent à rattraper un peu du terrain perdu la veille. La montée du brut vaut à Exxon Mobil un gain de 3.625, soit 4.25%, à 88.875. Le titre conquiert son troisième record de la semaine.Le marché obligataireLes bons du Trésor à trente ans reculent de 1 7/32; ils affichent un cours de 104 29/32, pour un rendement de 5,90%.Le dollarCet après-midi à New York, l'euro cotait 0,8543 dollars, et le dollar affichait un cours de 107,35 [email protected] : les chiffres cités sont ceux disponibles au moment de la fermeture des marchés ; ils ne correspondent pas nécessairement aux cours officiels de clôture.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:00

Partager :