Egg victime du premier "cyber hold-up" visant une banque en ligne

L'action de la banque en ligne britannique Egg a clôturé mercredi soir en recul de 3,7% mercredi à la Bourse de Londres, à 143,5 pence, après l'annonce de l'arrestation de trois personnes soupçonnées de hold-up électronique contre Egg. Au terme d'une enquête de six mois, la police a arrêté mardi matin trois hommes âgés d'une trentaine d'années après des descentes dans sept maisons situées surtout dans la région de Milton Keynes (Buckinghamshire, nord de Londres). Des équipements informatiques et des documents ont été saisis. "De l'argent a été volé à Egg", a déclaré un porte-parole du National Crime Squad (NCS), sans vouloir dire combien. Une porte-parole d'Egg a concédé que la banque s'était vue dérober "quelques milliers de livres" mais affirmé qu'il s'agissait d'une "somme minime", qu'elle a été "perdue par la banque" et que "l'argent des consommateurs est en sécurité". La maison-mère d'Egg, l'assureur Prudential, avait auparavant affirmé dans un communiqué qu'"aucune perte" n'avait été subie, "ni par Egg ni par l'un de ses clients", et que ses systèmes avaient détecté la fraude et permis d'informer la police à temps. "Il s'est agi d'une enquête très complexe impliquant des criminels organisés qui auraient utilisé l'internet comme moyen pour commettre de graves délits et s'en prendre aux relativement nouvelles banques en ligne", selon Mick Randall, le policier chargé de l'enquête. "Il est possible que d'autres banques par internet, que nous ne sommes pas prêts à identifier, aient été victimes d'une fraude similaire", a ajouté la police. "Nos officiers contactent les banques qui ont pu être impliquées". Egg, lancé en 1998, a été la première des banques britanniques active uniquement sur l'internet et compte plus de 1,1 million de clients, dont plus de 300 000 acquis sur les six premiers mois de l'année. Durant cette période, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 33,2 millions de livres et ses pertes ont atteint 80,7 millions de livres. Les inquiétudes sur la sécurité des transactions par internet ont été nourries depuis le début de l'été par plusieurs incidents, dont l'un a récemment affecté le service en ligne de la banque Barclays. Celle-ci avait dû momentanément fermer son site le mois dernier pour combler une faille de l'un de ses logiciels qui permettait théoriquement à ses clients d'accéder à des comptes ne leur appartenant pas.Selon le National Statistics Office britannique, 6,5 millions de foyers britanniques, soit un quart du total, gèrent au moins partiellement leurs comptes bancaires en ligne.
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