Trois mois après l'acquisition à 95 % de Paresco Bourse, la filiale spécialisée dans le courtage en ligne du groupe Paresco Futures, le courtier en ligne allemand Comdirect, filiale de la Commerzbank, vient d'ouvrir son site français, Comdirect.fr. Leader européen du courtage en ligne (selon le classement établi par Blue Sky) avec près de 530 000 clients annoncés à la fin mai, Comdirect concrétise ainsi une étape importante de sa stratégie européenne, après l'ouverture d'un site en Grande-Bretagne. D'ici cinq ans, Comdirect et Paresco visent entre 250 000 et 300 000 comptes en France. Pour la fin de l'année, Comdirect France espère enregistrer l'ouverture de 10 000 comptes en ligne. Le cours de Comdirect clôturait hier à 32,30 euros en Allemagne, en hausse de 0,31 % par rapport à son cours de vendredi.Mais le courtage en ligne ne représente qu'un pan de la stratégie de la Commerzbank, dont l'objectif avoué est de devenir l'un des leaders européens dans la banque par Internet. La banque allemande a ainsi lancé, en prélude à son projet, le site ComPort.de, une offre bancaire globale sur Internet, destinée à la fois à l'activité de banque de détail et aux entreprises. Le site propose toute une palette de services financiers, ainsi que des informations destinées notamment aux investisseurs. Pour mener cette stratégie de banque en ligne, la Commerzbank compte bien évidemment s'appuyer sur sa filiale de courtage en ligne, dont l'entrée en Bourse sur le Neuer Markt, le 6 juin dernier, a rencontré un vif succès en dépit des incertitudes et du scepticisme sur les marchés. Introduit à 31 euros, le titre a grimpé sous la barre des 38,5 euros (22,8 % de hausse) avant de redescendre à la fin de son premier jour de cotation à 35 euros, soit une progression de 12,9 %. Détenue à 58,65 % par Commerzbank et à 21,35 % par T-Online, la filiale Internet de Deutsche Telekom, Comdirect a levé au terme de cette opération financière 871 millions d'euros. Alors que les principales banques européennes disposent aujourd'hui de leur courtier en ligne, à l'instar de la Société Générale (Fimatex), d'ING (Abaxbourse) ou de Bibop Carire (iBourse en France), la mode veut qu'aujourd'hui les banques soient devenues la cible de certains brokers. Ainsi, le principal concurrent allemand de Comdirect, ConSors Discount Brokers, a annoncé récemment l'acquisition de 53 % de la banque berlinoise Berliner Effektengesellschaft (BEG), spécialisée dans la négociation de titres. Cette opération vise à permettre au courtier allemand d'acquérir un statut de négociateur direct à la Bourse de Berlin pour le compte de ses clients. Même stratégie chez Bipop Carire, qui a fait l'acquisition de 68 % de la banque en ligne allemande Entrium Direct. " . Le rachat par les courtiers d'établissements bancaires leur permet de proposer par exemple des produits d'assurances ou de crédit, explique Alain Tellier, PDG de Trading Central. D'autre part, la très grande majorité des courtiers actifs gèrent leur marketing, mais ne contrôlent pas toute la chaîne de valeur, comme par exemple le traitement des ordres de Bourse sur les marchés, qui leur permettraient de rationaliser et réduire leurs coûts. Ainsi, le fait d'être le premier broker en ligne membre de ParisBourse permet à Fortuneo de se positionner comme un courtier teneur de comptes et conservateur. Une fonction grâce à laquelle il peut à la fois transmettre les ordres aux marchés, assurer leur exécution et gérer les comptes de la clientèle. Résultat, les ordres arrivent en direct, sans passer par un intermédiaire, et les tarifs deviennent plus compétitifs ".

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:57

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