L'Etat néerlandais, prêt à céder sa participation dans KPN

Le gouvernement des Pays-Bas a définitivement confirmé vendredi sa volonté affichée de longue date de céder les 43,25% de parts encore détenues par l'Etat dans l'opérateur historique de télécommunications KPN Telecom. "A la suite de discussions entamées au début de l'année, l'Etat et KPN sont tombés d'accord sur le fait qu'il était souhaitable d'adapter la position des pouvoirs publics en tant qu'actionnaires de KPN", a indiqué le ministère des Transports et Télécommunications à La Haye. "Le gouvernement veut donc revoir sa position actuelle dans KPN et se retirer totalement (du capital)", a-t-il précisé dans un communiqué. Le ministère a justifié cette décision par "la dynamique créée par la libéralisation et les développements technologiques sur le marché international des télécommunications" "Des liens de coopérations ont émergé entre différents acteurs du marché, signe que le marché des télécommunications (...) est de plus en plus un marché normal où la participation étatique au capital d'un acteur n'est plus souhaitable", a-t-il ajouté. Le ministère n'a pas précisé à quelle échéance l'Etat néerlandais entend se désengager complètement de KPN. La décision annoncée vendredi lève cependant le principal obstacle au rapprochement entre KPN et un autre opérateur européen, hypothèse régulièrement évoquée ces derniers mois et particulièrement ces dernières heures. Plusieurs organes de presse anglo-saxons ont ainsi évoqué jeudi et vendredi une reprise des contacts entre Telefonica et KPN, à l'initiative du patron du groupe espagnol, Juan Villalonga. Un porte-parole de Telefonica a refusé vendredi de commenter ces informations. De son côté, le quotidien finlandais Helsingin Sanomat a évoqué la possibilité d'un rapprochement entre KPN et Sonera.Le 5 mai, Telefonica et KPN avaient annoncé l'échec des discussions sur un premier projet de fusion. Le noyau dur des actionnaires de Telefonica, formé par la banque BBVA et la caisse d'épargne La Caixa, s'étaient montrées opposées à une telle fusion, ne voyant pas d'un bon oeil la réduction de leur participation dans le groupe résultant de la fusion. Le ministre espagnol de l'Economie Rodrigo Rato avait prévenu qu'une éventuelle alliance entre Telefonica et KPN nécessitait la vente "d'une façon irréversible et immédiate" de la participation de l'Etat néerlandais dans KPN. Dans une lettre adressée à son homologue néerlandais Gerrit Zalm, M. Rato vait affirmé que, selon la législation espagnole, avec 43%, le gouvernement néerlandais "détient une participation excessive dans KPN".
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