Licences UMTS : Examen des dossier en Suède et en Italie, lancement du processus en Pologne, confirmation en Espagne.

Le gouvernement polonais a fixé à 750 millions d'euros le prix minimum d'une licence pour la téléphonie mobile de troisième génération UMTS, dont cinq doivent être attribuées au total, a annoncé vendredi le ministre des Télécommunications, Tomasz Szyszko. L'appel d'offres sera "un concours de beauté avec des éléments d'enchères". L'annonce officielle sera publiée le 2 octobre, les offres doivent être déposées avant le 6 novembre et elles seront examinées avant le 27 novembre 2000, selon le calendrier présenté par M. Szyszko. Les vainqueurs seront connus le 29 novembre, a-t-il précisé. Le ministre a confirmé qu'une des licences serait réservée à l'opérateur national de téléphonie fixe TPSA, dont France Télécom a récemment acheté 25% des parts. L'opérateur français est en outre propriétaire de 34% du réseau de téléphonie mobile Centertel dont 66% appartiennent à TPSA. Les candidats choisis auront à verser avant la fin mars 2001 la moitié du prix de la licence, l'autre moitié étant exigible avant 2010, a précisé M. Szyszko. Le gouvernement suédois a entamé quant à lui l'examen des dossiers des candidats aux 4 licences de téléphonie mobile de 3ème génération (UMTS) et a confirmé que ces licences seraient attribuées le 30 novembre. L'opérateur public suédois Telia s'est engagé à investir jusqu'à 1,5 milliard de couronnes suédoises (178 millions d'euros) par an durant les 10 prochaines années tandis que Tele2, filiale du suédois Netcom, affirme qu'il assurera des tarifs avantageux pour les consommateurs. France Télécom, sa filiale britannique Orange, la société suédoise de l'internet Bredbandsbolaget et le groupe suédois de travaux publics Skanska ont de leur côté créé un consortium pour se porter candidat à l'une des licences. Le géant allemand des télécoms Deutsche Telekom a également annoncé vendredi créer une société commune baptisée Mobility4Sweden avec l'helvético-suédois ABB et le suédo-norvégien Utfors pour acquérir une licence UMTS. Les quatre licences seront attribuées gratuitement sur dossier aux candidats qui auront présenté les meilleurs produits.En Italie, la liste des candidats aux cinq licences UMTS attribuées par Rome s'est rétrécie, passant de huit à sept, après l'exclusion vendredi par le gouvernement italien du plus petit et mystérieux des prétendants, le consortium Anthill. La décision a été annoncée à l'issue d'un comité inter-ministériel qui s'est tenu vendredi matin dans le but de réaliser une pré-sélection des candidats, avant le concours proprement dit. A la date limite du dépôt des dossiers de candidature, le 24 août, Rome avait dénombré huit candidats: Telecom Italia Mobile (TIM), Omnitel Pronto Italia, Wind Telecomunicazioni, Blu, les consortiums Andala, IPSE 2000, TU Mobile (qui apparaît aujourd'hui sous le nom d'Ati), créés spécialement pour l'opération ainsi que le mystérieux candidat Anthill. Le comité a exclu Anthill car il ne satisfaisait pas à certains critères pour l'identification complète du concurrent et aussi à l'obligation de disposer d'une expérience dans le domaine des télécommunications vieille d'au moins trois ans. Parmi les prétendants, TIM, Omnitel (du groupe Vodafone, ex-Mannesmann) et Wind (Enel, France Telecom) sont les trois principaux opérateurs de téléphonie mobile italiens. Blu, détenu par la société gestionnaire des autoroutes Autostrade, British Telecom, le groupe de télévision Mediaset et la holding du groupe Benetton, Edizione Holding, est également opérateur en téléphonie mobile en Italie. Le consortium Andala est détenu majoritairement (51%) par le groupe de Hong-Kong Hutchison Whampoa, aux côtés des Italiens Tiscali et CIR, une holding industrielle liée à Carlo De Benedetti. IPSE 2000, dirigé par le géant espagnol des télécommunications Telefonica, comprend l'opérateur finlandais Sonera, la société communue italienne Atlanet (Telefonica, Fiat, Ifil et Acea) et Banca di Roma. L'appel d'offre prévoit une première sélection des candidats sur dossier ("concours de beauté") puis un système d'enchères. Les candidats ont jusqu'au 11 septembre pour soumettre leur projet avant les enchères, qui débuteront début octobre. Les licences pourraient être attribuées début décembre. Les experts évaluent une licence UMTS italienne entre 3,35 et 4,46 milliards d'euros, ce qui permettrait à l'Etat d'encaisser entre 16,75 et 22,3 milliards d'euros. Les autorités espagnoles ne vont pas annuler l'adjudication sur dossier en mars dernier de quatre licences de téléphonie mobile UMTS, en dépit de la requête de l'opposition, a assuré vendredi le chef du gouvernement, José Maria Aznar. L'exécutif a estimé que l'intérêt des consommateurs et le développement de la société de l'information étaient "plus importants" que des rentrées financières plus volumineuses, a affirmé M. Aznar lors d'une conférence de presse à Madrid à l'issue du conseil des ministres hebdomadaire. Le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), principale formation de l'opposition, avait réclamé l'annulation du concours après avoir accusé le gouvernement d'avoir "bradé" les licences attribuées pour un montant global de 516,8 millions d'euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.