Deutsche Telekom : Berlin n'exclut pas de sortir totalement du capital

Une privatisation complète du géant allemand des télécommunications Deutsche Telekom, dont l'Etat allemand détient encore 58%, est envisageable, a affirmé mardi le ministre allemand des Finances Hans Eichel. "Je peux m'imaginer que (Deutsche) Telekom n'ait plus un jour aucune participation de l'Etat", a déclaré M. Eichel au cours d'une conférence de presse à Berlin. La privatisation de l'opérateur a débuté en novembre 1996 avec la cession de 24% de l'ancien monopole public. L'Etat allemand a ensuite vendu 9% en 1999, puis une troisième tranche de même ampleur en juin dernier, constituant au total un capital flottant de 42%. Aucune date n'a encore été fixée pour la suite du processus de privatisation. Les déclarations de Hans Eichel sont bien entendu à replacer dans le contexte du projet d'acquisition par Deutsche Telekom de l'opérateur de téléphonie mobile VoiceStream aux Etats-Unis. L'acquisition, annoncée fin juillet pour plus de 50 milliards de dollars en cash et en titres, a suscité et suscite encore l'opposition de certains parlementaires américains. Certains d'entre eux ont déposé un projet de loi interdisant la prise de contrôle d'un opérateur de télécommunications par une société détenue à plus de 50% par un Etat étranger. La loi américaine interdit en outre de délivrer une licence à un opérateur détenu à plus de 25% par une puissance étrangère. A la Bourse de Francfort, la déclaration de Hans Eichel a provoqué un vif rebond du titre Deutsche Telekom : en baisse de 0,6% en milieu d'après-midi, l'action gagnait 0,38% après le discours du ministre, à 42,20 euros.M. Eichel a fermement maintenu le cap des privatisations de son gouvernement. "Le gouvernement va poursuivre ses privatisations" car "c'est la bonne voie", a promis le ministre social-démocrate. Il convient désormais de se demander si certaines missions remplies par l'Etat ne pourraient pas l'être "tout aussi bien, voire mieux par le secteur privé", a-t-il estimé. L'Etat allemand table sur des recettes de privatisations de 1,79 milliard d'euros cette année et de 4,5 milliards l'an prochain.
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