Juan Villalonga démissionne de la présidence de Telefonica

Réuni mercredi soir à Madrid, le conseil d'administration de Telefonica a accepté, comme prévu, la démission du président du groupe, Juan Villalonga, et son remplacement par Cesar Alierta, président du groupe de tabac Altadis issu de la fusion de la Seita et de Tabacalera.Dans une réunion avec des représentants syndicaux, M. Villalonga a expliqué qu'il avait cédé aux pressions réclamant son départ provenant notamment du gouvernement de Madrid. M. Alierta, 55 ans, était déjà membre du conseil d'administration de Telefonica. Il bénéficiait en outre de l'appui du ministre de l'Economie et vice-président, Rodrigo Rato, contre l'avis du noyau dur de Telefonica, composé par le BBVA et La Caixa, qui aurait préféré l'ancien ministre de la Défense Eduardo Serra. Plusieurs quotidiens espagnols rapportaient mercredi que M. Villalonga a négocié son départ en échange d'une indemnisation de 4,5 milliards de pesetas (27 millions d'euros). Le controversé patron de Telefonica, ami d'enfance du chef du gouvernement espagnol José Maria Aznar, est tombé en disgrâce ces derniers mois, notamment à la suite de l'échec de la fusion avec l'opérateur néerlandais KPN et d'opérations en bourse qu'il a réalisées avec profit en 1998 et qui font l'objet d'une enquête pour usage d'information privilégiée de la part des autorités boursières. Evoquée depuis plusieurs semaines après l'ouverture de l'enquête boursière, la démission de Juan Villalonga ne devrait pas surprendre les investisseurs. A la Bourse de Madrid, l'action Telefonica a gagné 0,81% mercredi, à 23,74 euros.
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