Après Siris, Completel renonce à ses licences régionales de boucle locale radio

L'opérateur de télécommunications Completel a annoncé vendredi qu'il renonçait à ses quatre licences régionales de boucle locale radio (BLR), attribuées le 11 juillet par l'Autorité de régulation des télécommunications pour l'Auvergne, la Corse, le Limousin et la Franche-Comté.Le désistement de Completel intervient deux jours après celui de Siris, filiale française de Deutsche Telekom, pour ses licences en Auvergne et en Corse. Ces deux régions se retrouvent donc sans opérateur régional pour la boucle locale radio. Avec le renoncement de Completel, il ne reste en outre plus qu'un seul opérateur régional de BLR en Franche-Comté et dans le Limousin : le néerlandais Landtel. Coté à la Bourse de Paris, Completel s'inscrivait en recul de 1,45% à la clôture vendredi, à 13,55 euros. Conjointement aux licences régionales, l'ART a attribué le 11 juillet deux licences nationales d'opérateur de BLR, l'une au consortium FirstMark Communications France SAS (qui réunit First Mark, Suez Lyonnaise des Eaux, Groupe Arnault, Rallye, Rothschild et BNP-Paribas) et l'autre à Fortel (UPC, Marine-Wendel et Sogetec, filiale de NRJ). L'ART a confirmé vendredi qu'elle allait lancer "en temps voulu" un nouvel appel à candidature pour les licences régionales abandonnées. Mais l'attribution de nouvelles licences pourrait être difficile en Corse et en Auvergne : dans ces deux régions, les licences régionales n'avaient suscité - outre celles de Completel et Siris - que deux candidatures, celles de FirstMark (désormais titulaire d'une licence BLR nationale) et du consortium SkyLine, qui n'a obtenu aucune licence. La technologie de la boucle locale radio doit permettre d'offrir des services multimédia par la voie hertzienne au lieu d'emprunter le réseau filaire local de France Télécom, à partir de 2001. Elle consiste à remplacer le fil de cuivre traditionnel qui relie l'abonné au commutateur par une liaison radio. Cette liaison radio (hertzienne) implique l'installation d'une antenne chez l'abonné et de stations de base radio (émetteurs récepteurs) reliant les immeubles équipés dans un rayon allant jusqu'à 4 ou 10 kilomètres, selon la fréquence retenue. La boucle locale radio permet donc de "court-circuiter" la partie finale du réseau de France Télécom, ou "dernier kilomètre" du réseau qui va souterrainement jusqu'à l'abonné. Elle constitue une alternative au câble ou au "dégroupage", qui permet l'accès des concurrents de France Télécom au réseau local de l'ex-monopole en leur permettant de relier directement leurs équipements aux commutateurs de France Télécom.Le marché de la boucle locale radio est estimé par l'ART à 9,8 milliards de francs en 2004. D'ici là, les réseaux vont cependant requérir selon l'autorité 18 milliards de francs d'investissements, et générer 6.400 emplois directs.
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