ADSL : France Télécom a huit semaines pour s'ouvrir à la concurrence

Par latribune.fr  |   |  287  mots
Dans sa décision, le Conseil de la concurrence a estimé que "le refus de France Télécom de permettre aux opérateurs tiers de développer une offre d'accès à l'internet à haut débit qui leur soit propre et de les cantonner dans une fonction de revente de sa propre offre commerciale pouvait constituer une pratique anticoncurrentielle".France Télécom "va examiner avec attention" la demande du Conseil de la concurrence, mais estime qu'il s'agit d'un "exercice difficile".Le "dégroupage", qui ouvrira à la concurrence l'accès à la paire de cuivre (lignes teléphoniques existantes) de France Télécom, doit être mis en oeuvre en France avant la fin de l'année et permettra aux concurrents de poser leurs propres équipements sur le réseau de l'opérateur historique. En attendant, France Télécom propose une offre de vente en gros de capacité ADSL à ses concurrents, leur permettant uniquement d'intégrer l'ADSL dans leurs offres d'accès à l'internet, mais sans aucune souplesse au niveau du débit proposé ou des services. Cette proposition est refusée par la quasi totalité des opérateurs concurrents de France Télécom. Dans sa décision vendredi, le Conseil de la concurrence répondait à la demande de l'opérateur 9 Telecom (filiale de Telecom Italia), accusant l'opérateur français d'abus de position dominante. L'ADSL (asymmetric digital suscriber line) est l'une des technologies qui permet un accès rapide à l'internet, ou internet à haut débit, à partir des installations téléphoniques existantes. L'ADSL permet de multiplier par 50 les capacités d'accès à l'internet, grâce à une vitesse de transmission élevée, tout en continuant d'utiliser les fils de cuivre traditionnels des réseaux téléphoniques.