Sonera dément être à la recherche d'un acquéreur

L'opérateur de télécommunications finlandais Sonera a démenti vendredi une information parue dans le Financial Times selon laquelle le groupe préparerait sa mise en vente. "Nous ne sommes pas à vendre et cette information, par ailleurs non-sourcée, est une pure invention", a déclaré Jari Jaakkola, vice-président du groupe. "Il est vrai cependant, comme nous l'avons d'ailleurs dit à plusieurs reprises dans le passé, que nous entendons participer à la consolidation en cours dans le secteur des télécoms et que nous menons des discussions exploratoires en vue d'un partenariat stratégique", a-t-il ajouté. Selon le Financial Times, les banques conseils choisies par le groupe, Lehman Brothers et Goldman Sachs, commenceront dès la semaine prochaine à prendre contact avec des acquéreurs potentiels. Deutsche Telekom, France Télécom et KPN aurait déjà fait connaître leur intérêt pour le dossier, ajoute le quotidien.Détenu à 53,3% par l'Etat finlandais, Sonera représente une capitalisation boursière de 34,9 milliards d'euros. Mais un repreneur devrait sans doute acquitter une prime d'acquisition non négligeable. Relativement petit à l'échelle du marché européen, le groupe a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 1,85 milliards d'euros. Et sa situation financière est loin d'être florissante : lundi, la société a annoncé que son bénéfice du deuxième trimestre n'avait pas dépassé 85 million euros, un chiffre nettement inférieur aux prévisions des analystes. Et surtout, il a averti que le résultat annuel avant éléments exceptionnels n'atteindrait pas le niveau de 1999. Cette dégradation des comptes qui a accentué la baisse du titre à la Bourse d'Helsinki : l'action accuse une baisse de plus de 50% par rapport à son sommet du mois de mars (97 euros). Parallèlement, le président de Deutsche Telekom, qui vient juste de racheter l'américain VoiceStream, a confirmé vendredi qu'il cherchait à réaliser une nouvelle acquisition.Dans un entretien au quotidien américain Wall Street Journal de vendredi, Ron Sommer précise qu'"il n'est toutefois pas nécessaire que cela soit une compagnie américaine". Une nouvelle opération de croissance externe réalisée par création et échange d'actions permettrait à Deutsche Telekom de diluer la participation de l'Etat allemand dans son capital. Et donc, éventuellement, de contourner le principal obstacle au rachat de VoiceStream. Celui-ci est en effet menacé par un projet de loi déposé au Congrès américain et visant à empêcher une entreprise étrangère de télécommunications contrôlée par au moins 25% de capitaux publics d'acquérir une entreprise américaine. Or le rachat de VoiceStream ne raménerait la part de l'Etat allemand dans Deutsche Telekom qu'à 45%, contre 58 aujourd'hui.L'action Sonera chutait de 8,53% à Helsinki vendredi en fin de journée, à 42,9 euros. A Francfort, Deutsche Telekom abandonnait 4,13% à 47,40 euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.