Le numéro un japonais de la téléphonie mobile, NTT DoCoMo, a reconnu officiellement mardi qu'il étudiait l'éventualité de prendre une participation majoritaire dans la filiale japonaise d'America Online. Le groupe a en revanche démenti les informations de presse selon lesquelles il aurait conclu un accord avec AOL pour lancer une société commune aux Etats-Unis afin d'offrir des services internet sur téléphones portables. "Considérant les forces d'AOL, nous pourrions mener à bien nos discussions concernant le capital d'AOL en devenant son actionnaire principal", a indiqué Hiroto Nakagawa, un porte-parole de DoCoMo. Mais "il n'est pas exact que nous ayons conclu un accord avec AOL pour créer une joint venture aux Etats-Unis durant cette année", a-t-il ajouté, en réaction à un article publié par le quotidien Yomiuri Shimbun. "Nous étudions différentes alliances capitalistiques avec des opérateurs aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, mais nous ne pouvons donner de détails", selon lui. Le Financial Times avait annoncé la semaine dernière que DoCoMo envisageait de prendre une participation minoritaire dans la société commune que prévoient de créer SBC Communications et BellSouth sur le marché de la téléphonie mobile. AOL contrôle actuellement 50% du capital d'AOL Japan, aux côtés de la maison de négoce Mitsui (40%) et du groupe de presse Nihon Keizai Shimbun (10%). Selon un schéma évoqué récemment par le Wall Street Journal, DoCoMo pourrait devenir le premier actionnaire d'AOL Japan en injectant 100 millions de dollars dans la société. AOL Japan bénéficierait ensuite d'une présence privilégiée sur le service d'internet mobile "i-mode" de NTT DoCoMo. L'i-mode connaît au Japon un succès phénoménal : l'opérateur a révisé à la hausse le mois dernier ses prévisions de croissance. Le cap des 10 millions d'abonnés, initialement prévu pour la fin de l'année, a déjà été dépassé et l'objectif pour décembre a été porté à 17 millions de lignes.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:50

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