Les semestriels d'Ericsson déçoivent les investisseurs

La publication, vendredi matin, des résultats semestriels d'Ericsson, pesait sur les valeurs du secteur des équipementiers de télécommunications en Bourse. A Paris, en clôture vendredi, l'action Ericsson abandonnait 9,19% , à 21,44 euros, tandis qu'Alcatel cédait 1,21% à 77,65 euros et Nokia 2,23% à 57,05 euros. A la mi-séance à Wall Street, la chute d'Ericsson dépassait 11%. Ericsson avait annoncé en début de matinée un bond de 351% de son bénéfice net au premier semestre, à 14,4 milliards de couronnes suédoises (1,714 milliard d'euros) contre 3,193 milliards de couronnes lors de la même période de 1999. Le chiffre d'affaires a progressé de 34%, à 124,12 milliards de couronnes (14,8 milliards d'euros). Le bénéfice imposable a parallèlement progressé de 322%, à 18,92 milliards de couronnes contre 4,487 milliards de couronnes. Ce résultat est très supérieur aux anticipations du marché qui tablait sur un bénéfice imposable de 13,18 milliards de couronnes. Le résultat d'exploitation, lui, s'est établi à 19,37 milliards de couronnes contre 5,16 milliards de couronnes, en hausse de 275%, tandis que le bénéfice net par action est ressorti à 1,82 couronnes contre 0,44 couronnes. Mais ces chiffres s'expliquent essentiellement par des plus-values exceptionnelles de 8,2 milliards de couronnes. Et surtout, la division grand public est en pertes : malgré une hausse de ses ventes de 40%, elle accuse une perte d'exploitation de 1,8 milliards de couronnes, soit une marge d'exploitation négative de 6%. Ces résultats marquent une dégradation des comptes de la division, qui étaient tout juste à l'équilibre au premier semestre 1999. Ericsson, troisième producteur mondial de téléphones mobiles, explique que des pénuries de composants ont perturbé la production au premier semestre et que la restructuration en cours, qui passe par l'externalisation de certains produits et la réduction de la gamme, devrait permettre un retour à la rentabilité de la branche grand public dans les douze prochains mois. Le groupe a indiqué que son chiffre d'affaires devrait progresser de 25% au terme de l'exercice en cours. Mais, en raison des difficultés de la division grand public - qui représente 20% de l'activité totale du groupe - le bénéfice global avant impôts sera inférieur, au troisième trimestre, aux chiffres publiés pour les deux premiers trimestres. Les déclarations des dirigeants d'Ericsson sur les pénuries de composants expliquent en partie l'impact négatif sur ses concurrents : Nokia et Alcatel, qui n'ont pas encore publié leurs résultats pour le deuxième trimestre, pourraient, eux aussi, en avoir été victimes.
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