Tarifs des telecoms : Cegetel joue la guerre des prix

France Télécom a annoncé une baisse de 20% de son tarif national à 79 centimes la minute en heure pleine contre 1franc auparavant, et à 40 centimes la minute en heure creuse contre 50 centimes auparavant. Cette baisse s'applique à compter du 3 avril. Les tarifs professionnels baissent de 23% (50 centimes contre 65 centimes hors taxes en heure pleine). "Il est normal que France Télécom réajuste ses tarifs dans un contexte concurrentiel actif", a commenté Carole Froucht, directrice marketing grand public. Plusieurs concurrents privés, comme 9 Telecom, filiale de l'opérateur Telecom Italia, et Tele2, filiale du suédois Kinnevik, ont annoncé en mars un tarif de 30 centimes la minute pour les appels nationaux (à l'extérieur du département). Le prix des appels entre les départements d'outre-mer et la métropole baissera également de 10% (hors Mayotte), passant de 1,75 FF la minute à 1,57 FF la minute en heure creuse (2,34 FF en heure pleine). Selon France Télécom, les deux-tiers du trafic national des particuliers sont passés en heure creuse (le soir à partir de 19H00 et le week-end). Le tarif des communications nationales, qui sont ouvertes à la concurrence, a été divisé par presque 3 en cinq ans. En revanche, l'abonnement a augmenté à trois reprises depuis 1994, passant de 45,76 francs par mois à 52,80 francs en 1996, puis à 68 francs en 1997 et enfin 78 francs en 1999. L'opérateur public a soumis au gouvernement, dont l'approbation est nécessaire pour les hausses de tarifs, une nouvelle proposition de hausse de l'abonnement. D'après le syndicat Sud-PTT, France Telecom aurait proposé une hausse de 5 francs. L'Autorité de régulation des télécommunications a émis un avis négatif sur cette hausse et le gouvernement n'a pas encore tranché. Le "7" de Cegetel, premier concurrent de France Télécom, a annoncé quelques heures après l'opérateur historique une baisse de ses tarifs en France, à 40 centimes la minute en heure pleine contre 70 centimes auparavant et 27 centimes en heure creuse contre deux tarifs précédemment (30 centimes et 25 centimes le dimanche). Le "7", qui compte à ce jour 1,3 million de clients veut profiter de l'entrée en vigueur de la préselection pour "redonner un coup de fouet" à l'usage de téléphone, selon son directeur général Olivier Huart. La préselection permet de choisir une fois pour toute un autre opérateur que France Télécom pour tous les appels nationaux et internationaux alors qu'il fallait jusqu'à présent former un préfixe appel par appel. Le "7" revendique la moitié de la part de marché gagnée par la concurrence sur les communications longue distance en France, soit 19,3% au total.
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