L'enquête sur les enchères UMTS allemandes classée sans suite

L'Autorité allemande de régulation des télécoms a autorisé mardi les groupes Debitel et MobilCom à continuer à participer aux enchères de licences de téléphone portable UMTS dans le pays, à l'issue d'une brève enquête sur des soupçons de collusion. "Il n'y a eu aucune discussion ni collusion" entre les deux candidats aux licences du téléphone portable du futur, a indiqué un porte-parole de l'organisme. Cet examen a été ouvert à la suite d'un entretien du patron de MobilCom, Gerhard Schmid, publié mardi dans la Tribune. Certains médias ont interprété ses propos comme laissant entendre que les deux groupes envisageaient une coopération dans le cadre des enchères allemandes. "Nous nous réjouirions qu'après les enchères, Debitel, à condition qu'il n'ait pas obtenu de licence, soit actif pour nous", déclarait notamment Gerhard Schmid. A la question de savoir ce qu'il entendait par "actif", M. Schmid ajoutait : "Debitel, c'est un réseau de distribution. Nous aurons le réseau de téléphonie mobile. Et un réseau a besoin de clients. Nous fournirions volontiers notre service UMTS aux clients de Debitel". "Nous encourageons les candidats à la discrétion pour tout ce qui touche à ces sujets", a conclu le président de l'autorité des télécoms, Klaus-Dieter Scheurle, en annonçant les conclusions de cette enquête-express. Un candidat reconnu coupable de collusion serait exclu des enchères tout en étant contraint de payer la montant qu'il offrait lors de la dernière enchère. L'enquête et les déclarations de M. Schmid ont favorisé Debitel en bourse : à Francfort, l'action du groupe gagnait 10,66% en fin d'après-midi mardi, à 39,95 euros. Le processus d'enchères, lui, s'était poursuivi à Mayence pendant cette enquête-express, sur le rythme mesuré adopté dès lundi. Après vingt tours d'enchères, la somme totale offerte pour les douze "blocs" de fréquence mis à la disposition des opérateurs (qui doivent en acheter deux ou trois pour disposer d'une licence complète) dépassait à peine mardi soir 3,31 milliards de marks, soit 1,693 milliards d'euros. Un chiffre en hausse de 45% par rapport à celui atteint lundi soir. MobilCom, dans lequel France Télécom possède une participation de 28,5%, conservait, de très loin, au terme de la deuxième journée, l'offre la plus généreuse avec 512 millions d'euros pour deux blocs.
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