140 acteurs du marché français préparent un livre blanc sur la concurrence en France

L'association TENOR, qui regroupe 140 acteurs du marché français des télécoms, a donné mardi le coup d'envoi à l'élaboration d'un livre blanc dressant "le bilan de l'ouverture à la concurrence". L'objectif est de publier, sans doute début janvier, le constat de trois ans de concurrence sur les différents marchés des télécoms en France : téléphonie fixe, mobile et internet. D'ici là, TENOR organisera trois tables rondes réunissant chacune une douzaine d'intervenants sur huit thèmes de réflexion, de la "spirale des investissements" au "tout mobile", en passant par l'ouverture de la boucle mobile. "L'ouverture à la concurrence semble pour l'instant très positive pour les consommateurs, mais décevante pour les fournisseurs et les opérateurs", précise Pierre-José Billotte, vice-président de l'opérateur Western Télécom et président de TENOR.Pour appuyer sa démarche, TENOR s'appuie notamment sur un sondage mené auprès de douze institutions financières parisiennes, selon lequel 89% des institutions interrogées jugent que les conditions concurrentielles résultant de la réglementation française pour la téléphonie ne permettent pas d'assurer aux concurrents de France Télécom un développement satisfaisant. A l'inverse 89% des sociétés interrogées jugent la diversification dans des services autres que le fixe nécessaire pour assurer l'équilibre économique des nouvelles entreprises de services. Les questions de la rentabilité des investissements, du retard éventuel pris par la réglementation sur l'évolution des technologies, ou encore de la boucle locale semblent au coeur des préoccupations de TENOR. Mais l'association entend aussi s'interroger sur les particularités françaises en matière de concurrence sur le marché des télécoms. "Nous rencontrons des difficultés spécifiquement françaises pour avancer sur ce marché", constate Isabelle Russier, de Carrier 1, membre du comité de pilotage du livre d'or. TENOR s'apprête à lancer un appel à candidatures aux différents acteurs du marché français pour constituer les tables rondes. Pour l'instant, la décision d'inviter ou pas France Télécom n'a pas été prise. L'ART, elle, ne devrait pas être conviée. Quant aux utilisateurs, ils pourront éventuellement se voir soumis les résultats mais ne seront pas impliqués dans les tables rondes. Même si Pierre-José Billotte reconnaît que la qualité des services constitue "un vrai sujet de débat".
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