Vodafone, BT et KPN hésitent à concourir pour l'UMTS en France

Par latribune.fr  |   |  536  mots
Au lendemain de la décision du gouvernement français de renoncer aux enchères pour l'attribution des licences de téléphonie mobile UMTS, les opérateurs étrangers réagissent de manières diverses. Le coût annoncé - 32,5 milliards de francs pour chacune des quatre licences, dont la moitié payable sur les deux prochaines années - incite certains à la prudence. Ainsi, les deux principaux opérateurs de télécommunications britanniques, British Telecom et Vodafone ne veulent pas encore se déclarer. "Nous regardons tous les critères et les détails (de l'offre) sans pouvoir en dire davantage pour l'instant", a indiqué un porte parole de British Telecom qui a rappelé que "la politique de BT est de s'intéresser à toutes offres de licences téléphoniques dans les principaux pays européens". Egalement prudent, Vodafone AirTouch a simplement indiqué qu'il ne "commentait pas des rumeurs ou des spéculations de presse", selon un porte parole du groupe. Le 30 mai dernier, le patron de Vodafone AirTouch, Chris Gent, avait été néanmoins plus virulent, accusant le marché français des télécommunications de ne pas être concurrentiel. "Il n'y a pas de concurrence équitable en France", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse pour présenter les résultats annuels de son groupe. "Nous avons toujours été prêts à relever le pari de la concurrence", avait-il ajouté. "Au contraire de France Télécom, nous n'avons jamais eu de licences offertes de droit à la naissance". Le néerlandais KPN, dont le japonais NTT DoCoMo a pris 15% du capital fin avril, réserve lui aussi sa réponse. "Nous n'avons pas encore soupesé les conséquences de cette décision", a déclaré un porte-parole de KPN, Bram Oudschoorn, précisant que la direction du groupe néerlandais n'avait pas encore arrêté sa décision. "Mais notre ambition de pénétrer le marché français demeure inchangée. La décision concernant les réseaux UMTS ne constitue qu'une donnée en plus au dossier", a-t-il ajouté. De son côté, Deutsche Telekom a de nouveau manifesté mercredi son intérêt pour l'acquisition d'une licence UMTS française, si besoin avec un partenaire. "Nous sommes déjà présents en France avec Siris, Club-Internet, etc, donc nous n'avons pas forcément besoin de partenaires locaux. Mais nous sommes ouverts à toute proposition", a précisé un porte-parole, Stefan Althoff. "Nous allons sonder d'autres groupes", a-t-il continué. Deutsche telekom a par ailleurs confirmé sa candidature à une licence en Italie, précisant qu'il cherchait un partenaire dans la Péninsule. ce partenaire local ne sera pas Wind, a précisé Ron Sommer, le PDG du groupe. Le capital de Wind appartient à 51% à Enel, 24,5% à Deutsche Telekom et 24,5% à France Télécom. Le finlandais Sonera, lui, affirme n'avoir pris aucune décision pour l'instant mais se félicité de la décision du gouvernement français. "C'est une bonne nouvelle pour tout le secteur des télécommunications mobiles en Europe", a déclaré Jyrki Karasvirta, directeur de la communication de Sonera. Le groupe finlandais est déjà titulaire d'une licence en Finlande et en Espagne, où il est membre du consortium Xfera.