Le gouvernement a retiré son amendement sur le "dégroupage" du réseau de France Telecom, cible de vives critiques du groupe PCF lors du débat sur le projet de loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE) en cours d'examen à l'Assemblée nationale. "Le gouvernement a entendu les objections qui lui ont été faites (...) Je conçois en retirant l'amendement qu'il ne s'agit que d'un renvoi de ce dossier à une autre discussion que j'espère proche", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Industrie Christian Pierret. L'amendement visait à permettre aux concurrents de France Telecom de louer son réseau local pour proposer leurs propres services d'accès Internet rapide. M. Pierret a concédé que "sur un sujet aussi compliqué techniquement et économiquement, une concertation plus approfondie aurait sûrement été nécessaire, mais malheureusement ni le gouvernement, ni le secrétaire d'Etat à l'Industrie ne sont maîtres du calendrier que fixent les autorités chargées de la concurrence et de la régulation des télécommunications". "Mon objectif était de placer le gouvernement et le Parlement en situation de reprendre la main et de fixer le cadre dans lequel le dégroupage devrait intervenir pour placer France Telecom dans une situation équitable au regard des investissements faits sur la boucle locale et sur la technologie ADSL", a souligné le ministre. Mardi soir, le groupe PCF avait menacé de voter contre le projet de loi NRE si cet amendement gouvernemental était maintenu. "Nous sommes résolument contre son adoption et même contre son examen dans le cadre de ce projet de loi", avait déclaré Christian Cuvilliez, estimant que ce "cavalier gouvernemental" risquait de "fragiliser" la position de France Telecom dans les secteurs de la téléphonie et de l'internet.

latribune.fr

20 Oct 2008, 10:55

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