Le couperet tombe sur les salariés de Moulinex-Brandt. Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Patrick Puy, président du groupe depuis le mois de décembre, dévoile les grandes lignes du plan de restructuration qui va être appliqué au fabricant d'électroménager en difficulté. Le groupe franco-italien va tailler dans les effectifs et supprimer 4.000 emplois en Europe. En France, ces réductions d'effectifs porteront sur 1.500 emplois. Moulinex-Brandt va fermer six de ses 33 usines à travers le monde, trois en France (Cormelles-le-Royal, Alençon et Lesquin), les autres en Allemagne, en Irlande et au Brésil. Une autre usine brésilienne verra son activité réduite, selon un communiqué publié à l'issue d'un comité central d'entreprise où la direction a présenté son plan de restructuration aux syndicats. Le groupe ne fermera aucune usine en Pologne mais supprimera 1.700 emplois à l'unité de Wroclaw, acquise en 1999. Selon la direction du groupe, la mise en oeuvre de ce plan devrait permettre de réduire les coûts "d'environ 110 millions d'euros à l'horizon 2003".Avce ce plan, présenté comme celui de la "dernière chance", Moulinex "vise, selon son PDG, le retour à l'équilibre à la mi-2003 et une rentabilité de 3 à 4% en 2005". Pour 2000, les résultats pro forma de Moulinex font apparaître une perte nette de 130 millions d'euros, plus de huit fois supérieure aux pertes de 1999, pour un chiffre d'affaires de 2,7 milliards d'euros. Le résultat d'exploitation est négatif de 20 millions d'euros en 2000, contre un bénéfice de 88 millions d'euros l'année précédente. La direction de Moulinex avance plusieurs facteurs pour expliquer l'effondrement de ses résultats: "l'impact de la hausse du prix des matières premières et des devises, des pertes endémiques sur l'activité fours micro-ondes, une dégradation de la productivité, une baisse du chiffre d'affaires gros électroménager liée à la mise en place d'une nouvelle organisation commerciale en France et au lancement différé de nouveaux produits". Les résultats du groupe d'électroménager détenu à 74,3% par l'italien El.Fi, sont pro forma car la fusion de Moulinex et de Brandt n'est effective que depuis le mois de décembre 2000. Le consensus d'analystes financiers établi par Jacques Chahine Finances tablait sur une perte annuelle de 48,9 millions d'euros.A la Bourse de Paris, le titre Moulinex a terminé la séance sur un recul de 4,25% à 4,28 euros. latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:38

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