Une douzaine de ville sans transports en commun

Pour les Marseillais, les Strasbourgeois, les Bordelais ou les Rennais, il est encore très difficile de se déplacer dans leur ville aujourd'hui. Les transports en commun sont totalement paralysés dans ces quatre agglomérations pour la deuxième journée consécutive. Les chauffeurs de bus, de métro et de tramway de ces quatre villes ont, comme leurs collègues d'autres municipalités, décidé de poursuivre le mouvement de grève lancé hier. A l'appel des syndicats CGT, FO, CFTC et autonomes, les salariés revendiquent la retraite à 55 ans. Le patronat, représenté par l'Union des Transports publics, n'entend pas céder devant cette exigence, la jugeant trop coûteuse et "décalée" en raison des incertitudes qui pèsent, au niveau national, sur le maintien de l'âge de la retraite à 60 ans. Pour les syndicats, un départ anticipé à la retraite à 55 ans s'impose pour cette profession en raison, notamment, d'une dégradation des conditions de travail et de la montée du sentiment d'insécurité.Conséquence de ce dialogue de sourds, en plus de Marseille, Strasbourg, Bordeaux et Rennes des perturbations très sensibles sont observées ce matin à Mulhouse où seulement 18% du trafic est assuré. A Nancy, moins de trois bus sur dix sont en service. A Montpellier, Lyon, Lille, Reims et Clermont-Ferrand, les chauffeurs de bus et de métro ont décidé hier de poursuivre aujourd'hui leur mouvement. A Nîmes en revanche, la grève s'est arrêtée ce matin, mais devrait reprendre mercredi puis vendredi, sur le rythme d'un jour sur deux.Pour tenter de sortir de cette crise, le ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot, a annoncé hier qu'une commission mixte paritaire réunissant salariés et patronat, et présidée par un représentant du ministère, aurait lieu le 23 avril prochain. avec Reute
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