Ernest-Antone Seillière, dernier recours d'Air Liberté

Les pires craintes des salariés d'Air Liberté, groupe qui comprend désormais Air Liberté et AOM, ne se sont pas réalisées aujourd'hui mais ce pourrait n'être que partie remise. Si la direction du groupe n'a pas annoncé de dépôt de bilan, cette menace reste d'actualité. Marc Rochet, PDG d'Air Liberté, a informé les représentants du personnel lors d'un comité d'entreprise "de la possibilité à très brève échéance de dépôt de bilan pour l'ensemble des compagnies Air Liberté AOM". Selon le communiqué de la direction, "il appartiendra au Tribunal de Commerce de Créteil, dûment compétent, d'examiner lorsqu'il sera saisi, les conditions dans lesquelles Air Liberté AOM pourra ou non poursuivre son activité", Les syndicats présents lors de ce comité d'entreprise relatent de manière plus détaillée les propos de leur PDG. Selon Paul Fourier, délégué CGT, Marc Rochet aurait prévenu que le groupe allait s'acheminer "vers un dépôt de bilan, sauf si M. Seillière met la main à la poche". Selon un autre délégué CGT, Gilles Simon, le PDG d'Air Liberté aurait directement rendu la holding d'Ernest-Antoine Seillière, Marine-Wendel, responsable du blocage de la situation actuelle. Marine-Wendel se refuse pour l'instant à financer le plan social et de restructuration présenté par Marc Rochet. Seul Swissair, actionnaire avec Marine-Wendel d'Air Liberté, a accepté d'apporter 1,5 à 2 milliards de francs sur les trois milliards nécessaires. Cet apport est conditionné au fait que Marine-Wendel verse le complément. D'après la teneur des propos de Marc Rochet rapportés par les syndicats, le PDG d'Air Liberté aurait signifié aux salariés qu'à l'heure actuelle il ne pouvait y avoir que trois scénarios : "Si M. Seillière paie, il y aura possibilité d'examiner sérieusement quatre offres pour une reprise d'AOM Air Liberté, dont deux ont une assise financière solide et l'une émane d'un gros investisseur coté en Bourse". Dans le cas contraire, "il ne resterait plus que deux solutions: un dépôt de bilan d'ici quelques jours, ce qui permettrait de faire des économies et de poursuivre l'activité d'ici mi-juillet, ou la cessation de paiement fin juin avec à la clé la liquidation judiciaire".avec AFP
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.