La conjoncture industrielle française a poursuivi sa dégradation en juin, l'indicateur synthétique reflétant le moral des patrons dans l'industrie tombant à 102, soit son plus bas niveau depuis juin 1999, contre 104 en mai, selon l'enquête publiée ce matin par l'Insee. L'institut ajoute cependant que cet indicateur reste légèrement au-dessus de sa moyenne de long terme.La décélération de l'activité a concerné toutes les branches de l'industrie manufacturière. Le mouvement devrait encore se poursuivre puisque les perspectives personnelles de production pour les trois prochains mois sont en léger retrait, leur indice tombant à 6 contre 8 en mai. Elles se dégradent dans les biens d'équipement et les biens de consommation, mais une stabilisation est prévue dans les biens intermédiaires et une activité soutenue devrait prévaloir dans l'automobile. Par ailleurs, signe que le ralentissement économique mondial n'est pas encore achevé, les carnets de commandes globaux et étrangers ont encore diminué.Pour Philippe Waechter, économiste chez Banques Populaires Asset Management, "cette nouvelle dégradation était un peu attendue, on suit l'Allemagne. Globalement, il n'y a pas de grosse particularité française dans le paysage européen. L'espoir est que d'ici trois ou quatre mois la modération des prix réactive la demande intérieure, ce qui permettrait de mieux terminer l'année".La déterioration du moral des industriels comme le ralentissement économique ont été pris en compte hier par le ministre de l'Economie et des Finances. Laurent Fabius a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2001, les ramenant de "proche de 2,7%" à "un peu inférieure à 2,5%" (voir article ci-contre). avec Reute

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:40

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