Le gouvernement met un terme aux négociations avec les fonctionnaires

Le gouvernement a finalement décidé de fixer unilatéralement le montant des revalorisations salariales qui seront appliquées aux 5,2 millions de fonctionnaires français. Le ministre de la Fonction publique Michel Sapin a implicitement fait savoir aujourd'hui par lettre aux organisations syndicales de fonctionnaires qu'il n'y aura pas de reprise des négociations salariales, car "le désaccord restait trop grand pour qu'il puisse être surmonté". Ces négociations sont interrompues depuis le 18 janvier dernier et ont donné lieu à deux journées nationales de protestations, le 30 janvier et le 22 mars. Dans son courrier, Michel Sapin indique que le gouvernement a arrêté les mesures suivantes: "une augmentation de la valeur du point (d'indice) de 1,2% en 2001 (0,5% au 1er mai et 0,7% au 1er novembre) et de 1,2% en 2002 (0,5% au 1er mars et 0,7% au 1er décembre), ce qui garantit le pouvoir d'achat de tous les fonctionnaires". Ces mesures feront l'objet d'un décret qui sera soumis mercredi au conseil des ministres, a-t-on précisé au ministère. Au total, on estime à une vingtaine de milliards de francs le coût de ces hausses salariales. Cette décision provoque un tollé chez les syndicats. Pour la CFDT, Michel Sapin "foule aux pieds le dialogue social", tandis que la FSU renchérit en estimant que "cette décision porte un coup au dialogue social". Force Ouvrière enfonce le clou affirmant qu'il n'est pas question d'accepter le "diktat" de Michel Sapin. Pour l'instant cependant, aucune action concrète n'a été décidée par l'intersyndicale.Cet épilogue du conflit entre l'Etat-employeur et ses agents était attendu depuis l'intervention télévisée de Lionel Jospin, mardi dernier. Le Premier ministre avait déclaré qu'il n'était pas sûr "qu'à ce stade et compte tenu des revendications, il puisse y avoir un accord salarial dans la fonction publique". Les négociations ont notamment achoppé sur la revalorisation des salaires pour 2000, le gouvernement proposant une augmentation de 0,5% du point d'indice, les syndicats réclamant 1,1%.latribune.fr
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