Le régime général de la Sécurité sociale a enregistré un excédent de 5,2 milliards de francs en 2000 (résultats provisoires) et prévoit d'afficher un excédent de 7,9 milliards pour 2001, selon les chiffres publiés dans le rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Une ombre au tableau néanmoins : la branche maladie affiche un solde toujours déficitaire à 6,1 milliards de francs pour l'an dernier. Pour 2001, les prévisions donnent un "trou" de 3,6 milliards de francs. En effet, l'Objectif de dépenses d'assurances maladie (Ondam) du régime général fixé par la loi à 658,3 milliards de francs a été dépassé de 17 milliards de francs en 2000 et celui de 2001 devrait connaître un dépassement annoncé de 9 milliards. Ces dérapages devraient conduire Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, à concocter un "plan médicament" dont le but sera d'alléger les comptes de la Sécu, à la faveur notamment d'une réduction des remboursements de tarifs de médicaments à l'efficacité jugée insuffisante et d'une relance des génériques. L'excédent affiché par la Sécurité sociale aurait pu être plus important sans les ponctions réalisées pour financer les 35 heures. La part laissée à la charge de la Sécurité sociale en 2000 s'est montée à 13,2 milliards de francs, elle devrait être ramenée à 3 milliards pour 2001. En commentant ces chiffres, Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, a expliqué que ces bons résultats tenaient "d'abord à la vigueur de la croissance et au dynamisme de l'emploi". Elle a notamment souligné "la progression historique des effectifs salariés". Tranchant avec ce ton optimiste, l'avant-propos du rapport de la Commission des comptes de la Sécurité sociale note que la "haute conjoncture" qui a permis d'engranger des recettes supérieures aux prévisions était "vraissemblablement révolue". avec AFP

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:39

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