Même si les promesses n'engagent que ceux qui les croient, Airbus a eu raison de faire confiance à la compagnie aérienne australienne Quantas. Cette dernière, qui avait déjà fait part, comme 7 autres clients potentiels, de son intention d'acquérir l'A380, le futur très gros porteur d'Airbus, a franchi une étape supplémentaire. Elle vient en effet de signer une commande ferme pour douze de ces appareils et elle a aussi versé un accompte sur le réglement global. Au prix catalogue, le coût d'un A380 est estimé à 220 millions de dollars. Mais les premières compagnies acheteuses bénéficient de tarifs plus avantageux. Pour Airbus, il s'agit de sa toute première commande ferme pour cet appareil et le constructeur européen va pouvoir l'intégrer sur son carnet de commandes. La mise en service du premier A380 est prévue pour 2006 et jusqu'ici, l'avionneur européen faisait état de 62 "intentions d'achat" émanant de 8 clients. Outre Qantas, les autres compagnies s'étant engagées à acquérir le futur géant des airs de plus de 550 places sont Air France, Emirates, le loueur d'avions américain ILFC, Singapore Airlines, la britannique Virgin Atlantic, l'américain Fedex et Qatar Airways.Pour Airbus, détenu à 80% par EADS, le lancement de l'A380 doit permettre de concurrencer Boeing sur le marché des gros porteurs, où l'Américain est actuellement en situation de monopole avec son 747. A la fin du mois dernier, le consortium européen avait enregistré une autre bonne nouvelle pour l'avenir commercial de l'A380. Boeing a en effet annoncé qu'il renonçait à développer un appareil concurrent sur ce segment des très gros porteurs et qu'il préférait mettre au point un avion plus petit mais pouvant voler à une vitesse quasi-supersonique.latribune.f

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:37

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