Naissance de Nabab, banque de placements spécialisés de la Société Générale

La nouvelle économie a fait surgir un nouveau profil de consommateurs, le "bo-bo" ou bourgeois bohème. La Société Générale (SG) n'a pas voulu passer à côté de ce marché, elle crée donc une banque pour s'occuper des placements de cette clientèle "relativement jeune et aisée". Filiale à 100% de la Société Générale, cet établissement baptisé Nabab est doté d'un capital de 6 millions d'euros et emploie 35 personnes. Pour commercialiser ses produits, cette banque s'appuiera sur le système de distribution multi-canal: téléphone, Internet et espace conseil privé.Les dirigeants de Nabab se donnent jusqu'à la fin 2002 pour atteindre la rentabilité opérationnelle sur une base "d'une dizaine de milliers de clients", précise François-Louis Ricard, directeur général de la nouvelle entité. Selon lui, il s'agit surtout de permettre à cette clientèle de "nouveaux nababs" de bénéficier de "produits sophistiqués traditionnellement réservés à une clientèle de professionnels". La banque proposera aussi divers placements, tels que des produits structurés à capital garanti ou protégé, de l'assurance-vie, etc.. Le versement initial a été fixé à 10.000 euros.L'objectif de Nabab n'est pas de chasser sur les terres de la Société Générale mais bien d'acquérir une clientèle propre parmi des personnes ayant un patrimoine financier d'au moins 100.000 euros. Ce marché de niche est estimé par les dirigeants de Nabab à 100.000 individus en France. La banque entend également se développer en Europe dans les trois ans à venir et promet, dès cet été, une innovation sur le marché de la gestion des portefeuilles de "stock options".latribune.f
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