La France accumule les bons points pour l'emploi et la croissance

L'Insee a revu en hausse la progression du produit intérieur brut du quatrième trimestre à 1,0% (au lieu de 0,9% dans son estimation de février), ce qui porte la croissance française à 3,3% (au lieu de 3,2%) sur l'ensemble de l'année 2000 contre 3,0% en 1999. Le hasard des publications fait que cette révision coïncide avec la diffusion des statistiques du chômage. Le nombre de chômeurs en France a baissé de 13.100, soit de 0,6% en mars, à 2.079.400, et le taux de chômage au sens du BIT est tombé à 8,7% de la population active contre 8,8% février, selon les données corrigées des variations saisonnières publiées par le ministère de l'Emploi. Sur les douze derniers mois, le chômage est en baisse de 363.300 personnes. Cette confirmation de la poursuite de la baisse du chômage intervient au moment où se succèdent les annonces de plans sociaux dans divers secteurs économiques (agroalimentaire, télécommunications, aéronautique, commerce et distribution...). Ces réductions d'effectifs, dont certaines seront étalées dans le temps, pourraient toucher jusqu'à 25.000 personnes en France. Mais le dynamisme actuel du marché de l'emploi - l'emploi salarié a ainsi augmenté de 3,3% dans les secteurs concurrentiels en 2000, contre 2,4% en 1999 - devrait donc permettre de compenser sur le plan macro-économique l'impact des plans sociaux annoncés. Pour Marc Touati, économiste chez Natexis Banques Populaires, les chiffres publiés ce matin sont "parfaits, même si la baisse du chômage est moins notable que précédemment. Nous continuons à penser que le taux de chômage sera passé sous les 8% de la population active en fin d'année et sera de 7,7% en mars ou avril 2002. La hausse du PIB est plus forte que prévu au quatrième trimestre, ce qui permet à la France de démarrer l'année 2001 avec un acquis de croissance de 1,6%. Le quatrième trimestre a montré une flambée de l'investissement des entreprises et une performance très moyenne de la consommation des ménages. Or, on sait que cette consommation va être euphorique sur les trois premiers mois 2001, à en juger par les statistiques mensuelles de consommation de produits industriels. Tout cela nous conforte dans notre anticipation d'une hausse de 3,1% du produit intérieur brut cette année". Le gouvernement français table sur une croissance de 2,9%. latribune.f
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