La pression fiscale ne diminue qu'au compte-gouttes en France

L'Insee a publié ce matin les comptes des administrations publiques pour 2000. Et pour le ministère de l'Economie et des Finances, ces chiffres sont assez décevants. La pression fiscale ne recule en effet que très faiblement. Malgré 90 milliards de francs de baisses d'impôts, les prélèvements obligatoires ont représenté 45,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2000, soit une baisse de 0,2 point par rapport au niveau record de 1999 de 45,7%. Fin décembre dernier encore, Bercy tablait sur un taux de 45,2%. Pour Laurent Fabius, qui s'est engagé à ramener la pression fiscale au niveau qui prévalait en 1995, c'est à dire 43,8%, d'ici 2004, la tâche s'annonce difficile. Cette contre-performance est le résultat de la forte croissance enregistrée l'an dernier par le France (+3,2%) estime l'Insee qui note que "la bonne tenue de l'emploi et la conjoncture ont favorisé les rentrées notamment des prélèvements sociaux, de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur le bénéfice des sociétés".L'Insee a publé un autre chiffre ce matin, celui du déficit public. Il a représenté 1,3% du produit intérieur brut en 2000, à 120,3 milliards de francs, contre 1,6% en 1999. Ce taux représente une légère amélioration de 0,1 point par rapport à la prévision de 1,4% que le ministère des Finances avait envoyée à Bruxelles dans le cadre de son programme triennal de dépenses publiques. On s'aperçoit néanmoins que le rythme de la réduction des déficits tend à s'essoufler. L'an dernier, le déficit public n'a plus diminué que de près de 21 milliards, contre une baisse de 86 milliards en 1999.
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