Les Français ont mis un frein à leur frénésie de consommation

Par latribune.fr  |   |  349  mots
Trou d'air sur le front de la consommation des ménages en produits manufacturés en février. Celle-ci a baissé de 0,9% le mois dernier à 106,86 milliards de francs, après avoir bondi de 2,2% en janvier, selon les chiffres corrigés des variations saisonnières publiés jeudi par l'Insee. Les chiffres de janvier, initialement annoncés en progression de 3,2%, sont ainsi révisés en assez forte baisse. Sur les douze mois à fin février 2001, la progression des dépenses de consommation est ainsi ramenée à 1,7% contre 5,0% à fin janvier.Selon les experts de l'Insee, la consommation dans le champ commerce (hors automobile, pneus, pièces détachées et produits médicaux) a diminué de 1,1% le mois dernier après une hausse de 2,0% (initialement 3,3%) en janvier. Sur un an, elle s'accroît de 1,2% après +5,3% sur les douze derniers mois à fin janvier.L'Insee précise qu'en février, les dépenses de consommation en biens durables ont légèrement progressé (+0,3% après +3,4%) grâce au dynamisme des achats d'automobiles (+1,0% après +3,9%) et malgré un tassement des dépenses en biens d'équipement du logement (-0,3%) qui avaient fortement crû en janvier (+3,0%).Les dépenses de textile-cuir ont baissé de 1,8%, corrigeant elles aussi leur vive progression du mois précédent (+3,3%), en partie liée aux soldes.Marc Touati, économiste chez Natexis, juge que "la révision à la baisse d'un point de la croissance du mois de janvier est une déception mais le recul de 0,9% de la consommation des ménages en février n'est pas dramatique. Sur les deux premiers mois de l'année, la consommation est en effet supérieure de 1,7% à sa moyenne du quatrième trimestre. Cela permet d'imaginer sur l'ensemble du premier trimestre 2001 une augmentation de 0,9% des dépenses des ménages au sens de la comptabilité nationale. Au total, 2001 devrait se solder par une augmentation d'environ 3% de la consommation, laquelle restera un moteur assez fort".Dans ce contexte, Marc Touati maintient son scénario de croissance du PIB pour 2001 à 3,1% alors qu'hier le gouvernement a revu le sien, ramenant ses prévisions à 2,9%. latribune.f