Paris durcit la lutte contre la fièvre aphteuse

Alors que les autorités françaises ne peuvent encore dire avec certitude si l'épizootie de fièvre aphteuse qui sévit en Grande-Bretagne a ou non gagné la France, le ministère de l'Agriculture a décidé de muscler son dispositif préventif. Jean Glavany a annoncé l'interdiction pendant 15 jours des déplacements d'"animaux sensibles" (ovins, bovins, caprins, porcins), sauf à destination des abattoirs. Le ministre de l'Agriculture a également rendu publique l'interdiction totale d'exporter ces espèces sensibles hors de France. Cette interdiction, qui concerne également les chevaux, menace le déroulement des courses hippiques. Pour l'instant, aucun cas de fièvre aphteuse n'a été confirmé sur le territoire français même si des cas de "suspicions fortes" existent sur certains animaux qui ont été détruits, ce qui ne permet pas de procéder à des analyses supplémentaires. Compte tenu de ce doute, Paris ne parle pas pour le moment de foyer d'infection mais accentue l'application du principe de précaution. Cela se traduit notamment par l'instauration d'un périmètre de sécurité de dix kilomètres autour des fermes concernées. Pour sa part, Lionel Jospin plaide pour une indemnisation "rapide" des éleveurs dont les animaux sont abattus pour empêcher l'épizootie de se propager. Le Premier ministre, en visite dans le Cher, a estimé "qu'il sera important, en fonction des mesures qui seront prises, qu'en cas d'abattage de bêtes l'indemnisation soit tout à fait rapide, afin que cela ne se cumule pas avec les effets de la crise de la vache folle". Lionel Jospin a tenu à préciser que cette crise de la fièvre aphteuse est suivie "d'heure en heure", ajoutant que les ovins et bovins qui avaient été en contact avec des animaux venant de Grande-Bretagne étaient "tous en train d'être testés". En Grande-Bretagne, l'épizootie, qui s'est déclarée il y a treize jours, touche désormais 60 élevages. Les risques liés à la propagation de cette épizootie ont conduit le Japon a annoncer la suspension des importations de viande de bi-ongulés (bovins, porcins, ovins et caprins) en provenance de France, de Belgique et du Danemark.
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