Greenspan croit à une reprise de l'économie américaine

Le ralentissement économique américain n'aurait-il duré qu'un semestre? Alors que les craintes de récession sont encore vives outre-Atlantique, le président de la Réserve fédérale Alan Greenspan a adopté un ton résolument optimiste, même s'il ne cherche pas à minimiser le trou d'air rencontré en fin d'année dernière par la première économie mondiale. "Conséquence d'un ajustement des stocks, le ralentissement observé depuis la mi-2000 s'est intensifié, peut-être même jusqu'à un point où la croissance s'est arrêtée", explique Alan Greenspan dans son discours introductif.Mais, pour le banquier central, ce ralentissement constitue avant tout une correction des excès commis au début de l'année 2000. Les entreprises, qui ont très lourdement investi pour accroître leurs capacités de production l'année dernière, ont été surprises par la brutalité du ralentissement de la demande. Elles se sont donc employées à réduire leurs stocks, ce qui s'est traduit par une contraction de la production industrielle. La dégringolade des marchés financiers a encore accéléré la tendance négative de la consommation en fin d'année. En affirmant que "les risques penchent toujours en faveur d'une dégradation de la conjoncture économique", le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale tient compte du risque d'une poursuite de l'ajustement des stocks, selon Alan Greenspan.Pour la plupart des analystes, la Fed devrait pratiquer de nouveaux assouplissements de sa politique monétaire dans les prochains mois. Au cours du seul mois de janvier 2001, la banque centrale a baissé d'un point de base ses taux directeurs, ce qui a donné un coup de fouet à des marchés boursiers déprimés.Le président de la Réserve fédérale a semblé confiant sur les fondamentaux de l'économie américaine. Portés par la révolution technologique, les gains de productivité devraient selon lui rester élevés au cours des prochaines années. La reprise de la croissance pourrait se manifester dès le deuxième semestre 2001, ce qui permet à la Banque centrale d'avancer une prévision de croissance de 2 à 2,5% pour l'ensemble de l'année.L'optimisme d'Alan Greenspan est renforcé par les chiffres rassurants publiés en début d'après-midi par le département américain du Commerce. Celui-ci a annoncé que les ventes au détail avaient nettement rebondi en janvier (+0,7%) après une fin d'année difficile. Des conditions climatiques clémentes ainsi que les fortes réductions de prix consenties par les magasins ont sans doute contribué à ce bon niveau de la consommation.latribune.f
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