Baisse surprise de l'inflation dans la zone euro

Le taux annuel d'inflation dans la zone euro a enregistré une baisse inattendue en janvier, passant à 2,4% contre 2,6,% en décembre, annonce Eurostat. Les économistes attendaient en moyenne une hausse de 2,7%.Ce recul est principalement dû aux prix de l'énergie qui, sur un mois, baissent de 1,6%. En revanche, il faut noter la forte croissance des prix alimentaires (+0,9% sur un mois) qui subissent, notamment, les conséquences de la crise de la "vache folle". Hors éléments volatils, à savoir l'alimentation et l'énergie, la hausse des prix de détail s'est inscrite à 1,6%, après être restée inchangée pendant trois mois consécutifs à 1,5%, précise Eurostat. Cette baisse inattendue ne manquera pas d'alimenter les conjectures sur une baisse à court terme des taux d'intérêt européens, surtout après la publication aujourd'hui d'une croissance de la masse monétaire M3 nettement inférieure aux prévisions. La croissance de la masse monétaire M3 de la zone euro a très nettement ralenti en janvier par rapport à décembre, pour s'établir à 4,7% en glissement annuel le mois dernier, après une croissance révisée nettement en hausse de 5,2% en décembre, a indiqué la Banque centrale européenne (BCE). Cette dernière se réunira demain mais la majorité des économistes estime que la BCE maintiendra inchangés, cette fois encore, ses taux d'intérêt. Pour Marie-Pierre Ripert, économiste chez CDC IXIS, les chiffres de l'inflation dans la zone euro "sont clairement de bonnes nouvelles pour la BCE mais il faut garder présent à l'esprit que les premières estimations sur l'inflation en Allemagne et en Italie en février sont ressorties largement supérieures aux prévisions, respectivement en hausse en glissement annuel de 2,6% et de 2,7%. Cela suggère donc que l'inflation dans la zone euro pourrait accélérer encore en février".Dans ces conditions, il sera intéressant d'entendre les arguments de la BCE demain afin de déterminer si elle s'oriente ou non vers une baisse rapide des taux d'intérêt dans la zone. Un desserrement de la politique monétaire européenne est fortement souhaité outre-Rhin, où la BCE est accusée d'asphyxier la première économie de la zone euro.Anne Eveno
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