Fabius incite les PME à se presser pour réussir le passage à l'euro

Ce n'est pas un hasard si Laurent Fabius a décidé de faire aujourd'hui le point sur le niveau de préparation des entreprises au passage à l'euro. En effet, dans un an et un jour exactement, le 17 février 2002, le franc n'aura plus de cours légal. Autrement dit, après une période de cohabitation entre le franc et l'euro entamée le 1er janvier 2002, seul l'euro sera en circulation. C'est pour sensibiliser les entreprises à ce calendrier que le ministre de l'Economie et des Finances a choisi de présenter ce matin une campagne d'information qui débutera dès lundi. Sur le thême "c'est maintenant qu'il faut se bouger", cette campagne veut notamment convaincre les PME de l'urgence de la situation. Dans un entretien au Parisien ce matin, Laurent Fabius estime qu'il faut "entre trois et six mois pour faire basculer une entreprise, sa comptabilité, son informatique, le système de paye et la formation du personnel, à l'euro". Le ministre de l'Economie et des Finances assortit ce constat d'un avertissement: "celles qui ne seraient pas prêtes dans les délais risquent de connaître des difficultés, il faut donc passer à la vitesse supérieure". Cette incitation semble réellement nécessaire au vu des résultats de la quatrième vague du baromètre trimestriel sur la préparation des entreprises au passage à l'euro. Effectué par l'IFOP à la fin du mois de janvier, ce sondage démontre que par rapport à septembre 2000, "les progrès dans la préparation au passage à l'euro sont inégaux". Les entreprises de moins de 10 salariés indiquent en plus grand nombre qu'elles ne commenceront leurs préparatifs qu'au second semestre de 2001. Au contraire l'engagement des travaux se généralise chez les plus de 10 salariés. 71% des entreprises comptant entre 10 et 50 salariés prévoient d'être prêtes avant la fin de l'année. Dans certains domaines néanmoins, comme l'ouverture de comptes en euros ou la bascule de la comptabilité, une entreprise sur deux privilégie la stratégie du « big bang ».Cette enquête recense également les principales difficultés auxquelles se heurtent les entreprises lors de leur passage à l'euro. Il s'agit généralement de problèmes liés à la comptabilité et à la tarification. Pour les plus petites entreprises, les craintes se focalisent sur les problèmes de conversion et les relations avec les clients alors que pour les plus grandes, la préoccupation porte essentiellement sur les questions informatiques et sur la sensibilisation des salariés. latribune.f
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