L'accélération de l'inflation en Allemagne ne se dément pas

Les publications hier et ce matin des chiffres de l'inflation en février dans les différents Länder allemands avaient donné la tendance: la hausse des prix en Allemagne devait être forte. Et elle l'est. Selon les données préliminaires publiées par l'Office fédéral de la statistique, l'inflation allemande s'est accélérée en février, +0,6%, après une hausse surprise en janvier, +0,5%. Sur un an, les prix de détail ont progressé de 2,6%, c'est le rythme annuel le plus important depuis décembre 94.Ces estimations pour février, les chiffres définitifs seront connus à la mi-mars, dépassent très nettement les prévisions des économistes réunis au sein du consensus Reuters. En moyenne, ils attendaient une hausse de 0,3%.La progression des prix outre-Rhin a été entretenue par les coûts des produits liés au pétrole, par ceux des produits alimentaires et par un bond des forfaits de vacances expliquent certains analystes pour qui les données de février ne doivent pas remettre en cause le scénario d'une baisse progressive de l'inflation en cours d'année. Malgré tout, cette accélération de l'inflation en Allemagne devrait conforter la Banque Centrale européenne (BCE) dans son choix de ne pas desserrer sa politique monétaire. Elle pourrait maintenir ses taux d'intérêt inchangés, à 4,75% et ce malgré les pressions de ceux qui l'accuse d'asphyxier l'activité allemande. Toujours première économie de la zone euro dont elle représente 32% du PIB, l'Allemagne a perdu son rôle de moteur au profit de la France. Les divergences entre les deux pilliers de la zone euro se sont faîtes particulièrement sentir aujourd'hui avec la publication par l'Insee des chiffres des prix de détail en janvier pour la France. Contrairement à l'Allemagne, ils se sont repliés (-0,4%) et sur douze mois, l'inflation dans l'hexagone a progressé de 1,2%, soit une augmentation largement inférieure au plafond de 2% fixé par la Banque centrale européenne (BCE). L'écart entre les deux pays est aussi patent en matière de croissance économique. La France a signé un bon quatrième trimestre, le PIB a augmenté de 0,9% ce qui permet à Paris d'afficher l'un des taux de croissance les plus forts de la zone euro pour 2000 (+3,2%). L'Allemagne, elle, peine à suivre le rythme et la Bundebank a même révisé à la baisse sa prévision de croissance pour le quatrième trimestre de 2000, le ramenant à 0,25%.latribune.f
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