Hausse de 9,5% des prix du gaz le 1er mai

Les tarifs domestiques du gaz naturel augmenteront de 9,5% à partir du 1er mai en raison de l'envolée du prix du pétrole l'année dernière, qui a entraîné dans son sillage celui du gaz, a annoncé vendredi Gaz de France. Conforme au contrat de groupe liant l'entreprise publique à l'Etat, cette révision du tarif appliqué à la clientèle résidentielle intervient après deux hausses successives du prix du gaz, puisque GDF avait déjà augmenté ses tarifs de 6,5 % en mai 2000 et de 13 % le 1er novembre dernier. Au total, les particuliers auront donc vu augmenter leur facture gazière de près de 30 % en un an. Cette hausse est logique, argumentent GDF et sa tutelle, puisque dans le même temps l'entreprise a subi de plein fouet le renchérissement de son approvisionnement en gaz naturel. Indirectement indexés sur les coûts des produits pétroliers, les prix d'achat du gaz ont suivi, peu ou prou, la même courbe ascendante que ceux du baril de brut au cours des derniers mois.Leur envolée explique en grande partie le recul du résultat opérationnel de GDF, qui s'est établi à 969 millions d'euros en 2000, contre 1,18 milliard d'euros un an plus tôt. A « environnement constant », autrement dit en retenant un prix du brut stabilisé à son niveau de 1999 (18 dollars par baril), le bénéfice opérationnel du gazier français aurait progressé de 32 % l'an passé.La formule tarifaire définie dans le cadre du contrat de groupe vise précisément à refléter le plus fidèlement possible ce genre de fluctuations. Deux fois par an (en mai et en novembre), elle consiste à calculer le coût moyen d'approvisionnement de GDF sur une période de six mois, tout en faisant bénéficier la clientèle domestique de ses gains de productivité. A l'automne dernier, elle avait conduit à une hausse de 13 % assez prévisible, puisque les cours du brut, entraînant dans leur sillage ceux du gaz naturel, s'étaient envolés de 15 % sur la période de référence (de mars à septembre 2000).Cette fois la pilule aura un peu plus de mal à passer. Entre les mois de septembre et de février, le prix moyen du baril de brut a en effet reculé de 15 %. Pourtant, compte tenu du traditionnel décalage entre l'évolution des cours de l'or noir et ceux du gaz, l'application mécanique de la formule de calcul a conduit le président de GDF, Pierre Gadonneix, à réclamer une hausse tarifaire de 13 % au gouvernement. Dans le contexte politique et social actuel, le ministre de l'Economie lui a demandé de revoir ses ambitions à la baisse. D'où le chiffre de 9,5 % finalement retenu.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.