Un budget britannique à forte connotation électorale

Le temps des élections approche en Grande-Bretagne et pour s'en convaincre il suffit de jeter un coup d'oeil sur les grandes lignes du budget présenté aujourd'hui par Gordon Brown pour l'année fiscale 2001/2002, commençant en avril prochain. Le chancelier de l'Echiquier a placé la famille au centre de ses préoccupations: augmentation de la durée et du montant des allocations de congé-maternité, augmentations des déductions d'impôts pour les familles avec enfants, hausses des allocations familiales, relèvement du seuil d'imposition pour les particuliers, mesures pour alléger le budget des automobilistes. Le ministre des Finances de Tony Blair ne lésine pas sur les moyens d'assurer la victoire de son camp lors des élections législatives anticipées qui auront sans doute lieu en mai prochain. Ce budget a été construit sur une hypothèse de croissance du PIB britannique comprise entre 2,25% et 2,75%. L'objectif d'inflation demeure identique à celui de l'exercice fiscal précédent, soit 2,5%. En 2000, la hausse des prix en Grande-Bretagne est ressortie à 2,1%, son rythme le plus faible depuis 1963. Par ailleurs, Gordon Brown a indiqué que l'excédent budgétaire s'élevait à 23 milliards de livres pour l'année fiscale qui s'achève ; il devrait être ramené à 17 milliards de livres en mars 2002, à la faveur de l'augmentation des dépenses publiques. Ces dernières devraient augmenter de 3,7% chaque année jusqu'en 2002. Le gouvernement de Tony Blair a donc rejeté l'idée d'une réduction massive des impôts au profit d'une amélioration à long terme des services publics.
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