Le torchon brûle entre les constructeurs automobiles et le groupe Kirch

Alors que la course pour le contrôle de la SLEC, la société qui gère les droits de la Formule 1, entre dans ses derniers tours, on s'agite dans les paddocks des constructeurs. Ce matin, en marge du Salon automobile de Genève, Juergen Hubbert, responsable de marque Mercedes au sein de DaimlerChrysler, a affirmé "nous (ndlr : les constructeurs automobiles Mercedes, Renault, Ford, Fiat, BMW) voulons un tiers de la Formule 1". Cette déclaration intervient alors que le géant allemand des médias Kirch et son associé, la chaîne munichoise EM.TV, ont jusqu'à demain mercredi pour exercer l'option d'achat de 25% supplémentaires du capital de la SLEC. Kirch vient d'ailleurs d'obtenir les garanties bancaires nécessaires, soit 1,65 milliard d'euros. Actuellement, la SLEC est contrôlée à 50/50 par EM.TV et le britannique Bernie Ecclestone. Mais ce scénario déclenche la colère des constructeurs. Très remonté, Juergen Hubbert déclare "si Kirch obtient 75%, cela signifie la mort de la Formule 1. Nous ne voulons rien avoir à faire avec Kirch". Cette hostilité trouve sa source dans la crainte que nourrissent les constructeurs de voir le groupe allemand obtenir dans l'avenir l'exclusivité des droits de retransmission des Grands Prix sur sa chaîne payante, Premiere World. Le président de Renault Sport, Patrick Faure, interrogé jeudi dernier dans La Tribune, s'était clairement montré opposé à la diffusion de la Formule 1 sur des télévisions payantes et n'avait pas écarté la possibilité de créer une compétition parallèle. Si l'on en venait à cette extrémité, ce serait une catastrophe pour Kirch et EM.TV puisque la SLEC n'aurait plus rien à gérer. C'est sans doute pour éviter une telle isssue, qu'hier un porte-parole d'EM.TV a indiqué que "la porte est ouverte pour les pourparlers avec les constructeurs impliqués dans la Formule 1 en vue de les faire entrer dans le capital de la SLEC".latribune.f
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