La consommation des ménages repart en trombe

Fièvre aphteuse, innondations, plans sociaux, ralentissement américain, rien n'entame l'appétit des Français. En mars, la consommation des ménages français en produits manufacturés a bondi de 1,3% après un fléchissement de 0,1% en février (chiffre révisé). Sur un an, la progression est de 4,7% selon les chiffres publiés ce matin par l'Insee (Institut national des statistiques et des études économiques).Ces chiffres dépassent largement les attentes: les analystes du panel AFP/AFX ne tablaient en effet que sur une haussse médiane de 0,5% sur un mois et de 3,3% sur un an. Ce sont surtout les dépenses de consommation en biens durables qui ont crû le plus rapidement le mois dernier, avec une croissance de 1,8%, après une augmentation de 1,2% en février. Elles ont bénéficié d'une nouvelle progression des achats des ménages en automobiles et en biens d'équipement du logement. Les dépenses de consommation en textile cuir sont restées quant à elles bien orientées en mars, tandis que les dépenses en autres produits manufacturés ont enregistré un rebond.Quelques minutes avant la publication de ces données, le ministre de l'Economie, Laurent Fabius, avait anticipé en indiquant sur RTL que les chiffres de la consommation pour mars allaient être "excellents". Ils devraient également conforter la Banque centrale européenne dans sa position de statu quo sur les taux d'intérêt. Néanmoins, la France fait un peu figure d'exception parmi les grands pays dans la zone euro estime Philippe Waechter, économiste chez Banques populaires Asset Management, "l'Allemagne et l'Italie n'ont pas eu comme elle une évolution vertueuse de leur marché du travail dont le niveau de consommation est la résultante". L'essouflement de l'Allemagne, première économie de la zone euro, a d'ailleurs trouvé une illustration hier. Les chiffres du climat des affaires outre-Rhin ont montré une nouvelle dégradation du moral des patrons allemands. Pour Marie-Pierre Ripert, économiste chez CDC-Ixis, "le chiffre de la consommation reflète bien la dichotomie assez importante entre les deux pays" et devrait amener la Caisse des Dépôts à réviser à la hausse sa prévision de croissance française et à la baisse la croissance allemande. latribune.f
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