Le CCF-HSBC prend les rênes de la Banque Hervet

C'est finalement le CCF qui a donc triomphé de ses trois derniers concurrents dans la course à la reprise de la Banque Hervet. La filiale du britannique HSBC a été préférée par le gouvernement au grand favori, le tandem Crédit du Nord-Dexia, à BNP-Paribas et à Groupama. Tous les postulants avaient dû déposer leur dossier complet de candidature avant le 16 février dernier. Selon un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances, "le CCF a proposé le prix le plus élevé, correspondant à 529,15 millions d'euros pour 100% du capital soit 48 euros par action". Ce montant est supérieur d'environ 40% aux estimations les plus élevées émises ces derniers mois par les analystes financiers. Bercy précise que "le projet du CCF est apparu comme le meilleur, d'un point de vue à la fois industriel, social et financier, et comme le plus conforme à l'intérêt de l'Etat, de la banque et de ses salariés". Le CCF achètera dans l'immédiat 90% du capital de la Banque Hervet, les 10% restants étant proposés aux salariés de la banque avec une décote de 20%. Dans un deuxième temps, le CCF reprendra, le cas échéant, le pourcentage qui n'aura pas été acheté par les salariés au prix initial, a-t-on indiqué de source bancaire. La Banque Hervet, très présente dans son berceau d'origine, le centre de la France, emploie actuellement un peu moins de 1.400 salariés et dispose d'un réseau de 85 agences. Nationalisée en 1982, la Banque Hervet compte 102.000 clients, pour les trois quarts des particuliers, et a affiché pour 1999 un bénéfice net part du groupe de 87,8 millions de francs. En un peu plus de six mois, le HSBC, dont le total des actifs se montait à 580 milliards de dollars en juin dernier, s'est affirmé comme un acteur important du secteur bancaire français. En juillet dernier, il faisait une entrée remarquée en menant une opération amicale sur le CCF. Cet établissement, qui a déjà repris en 1998 la Société Marseillaise de Crédit, compte 660 agences au total s'adresse à une clientèle de particuliers "moyen et haut de gamme". Au premier semestre 2000, le CCF affichait un bénéfice net consolidé de 296,4 millions d'euros.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.