Les cadres de la CFE-CGC n'ont pas l'intention d'avaliser l'ensemble du projet d'accord sur les retraites proposé par le Medef à l'issue de la réunion-marathon entre partenaires sociaux du week-end dernier. Jean-Luc Cazettes, le président de l'organisation syndicale, a indiqué qu'il allait proposer au patronat de "ne signer que ce qui est du domaine de compétences" des organisations syndicales, c'est à dire uniquement la partie qui concerne les retraites complémentaires. Le Medef a accepté de maintenir jusqu'à la fin 2002 le financement actuel des retraites complémentaires. Mais l'organisation patronale souhaite également voir les syndicats le rejoindre dans son appel au gouvernement à engager une réforme du régime de base des retraites en privilégiant "la variable de la durée de cotisation".Pour la CFE-CGC, cette disposition n'est pas de la compétence des partenaires sociaux. Et Jean-Luc Cazettes "attend de savoir si le Medef considère que l'accord est un tout ou pas". Force Ouvrière semble également sur la même ligne. Marc Blondel, secrétaire général de FO, a indiqué sur la chaîne LCI qu'il accepterait "des choses" et en refuserait "d'autres". Se félicitant de la reconduction de l'ASF, la structure qui finance le surcoût de la retraite entre 60 et 65 ans, Marc Blondel a en revanche qualifié de dangereuse la partie du texte qui s'adresse au gouvernement. Quant à la CGT, elle ne fait pas mystère de son opposition totale à ce projet d'accord puisqu'elle a claqué la porte avant même la fin des discussions samedi.Le front syndical qui apparaissait uni avant les propositions du Medef s'est donc fissuré. La CFTC a annoncé lundi dans un communiqué qu'elle "se prononce pour la signature de l'accord sur les retraites complémentaires" grâce auquel "la retraite à 60 ans est maintenue dans des règles inchangées". La CFDT devrait elle aussi signer l'accord tel qu'il a été proposé par le Medef.

latribune.fr

20 Oct 2008, 7:40

Partager :