Le Medef veut contraindre l'Etat à réformer les retraites

A la reprise des discussions sur le dossiers des retraites complémentaires, le Medef s'est présenté avec un projet d'accord qui met la pression sur l'Etat. Selon ce texte, dont l'AFP s'est procuré une copie, "les signataires jugent indispensable qu'une réforme du régime de base, articulée avec une réforme des régimes complémentaires, soit engagée par les pouvoirs publics, au plus tard avant l'expiration du présent accord", c'est-à-dire le 31 décembre 2002. S'agissant de l'avenir des retraites complémentaires à taux plein dès 60 ans, le Medef propose que soit "établi un nouvel accord pour la période allant au plus tard jusqu'au 31 décembre 2002" pour "financer le surcoût pour l'Agirc et l'Arrco des retraites liquidées dans les conditions actuelles". En clair , même si l'ASF, la structure qui finance le surcoût des retraites entre 60 et 65 n'est pas mentionnée, cette proposition revient à maintenir en l'état le fonctionnement des régimes de retraite complémentaire, à condition qu'un accord intervienne sur la base proposée par le Medef.L'adoption de ce texte écarterait donc le spectre d'un boycott par les entreprises des cotisations ASF. Les dicussions entre les partenaires sociaux sont dans l'impasse depuis le 21 décembre dernier après le refus des syndicats d'en passer par les exigences du Medef qui réclamait un allongement de la durée des cotisations à partir de 2004. Cet échec avait eu deux conséquences. D'une part, le durcissement du Medef, qui avait appelé à ne plus verser les cotisations à l'ASF, et d'autre part la formation d'un front syndical uni qui a réussi à mobiliser 300.000 manifestants dans les rues des grandes villes de France, le 25 janvier dernier. latribune.f
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