La croissance française s'est établie à 3,2% en 2000

La croissance de l'économie française s'est accélérée au quatrième trimestre 2000 avec une hausse de 0,9% du produit intérieur brut (PIB), contre une progression de 0,6% au troisième trimestre, annonce vendredi l'Insee. Sur l'ensemble de l'année 2000 la croissance a atteint, comme en 1999, 3,2%, à 9.153 milliards de francs, soit un des taux les plus élevés de la zone euro. Pour cette année le gouvernement table sur une croissance de l'ordre de 3%.Selon les chiffres provisoires de l'Insee, les dépenses de consommation ont évolué à un rythme voisin de celui du troisième trimestre (+0,4% après +0,5%) et contribuent pour 0,2 point à la croissance du PIB. L'investissement global a poursuivi sa forte progression avec une hausse de 2,4% après une augmentation de 1,9%. Il a contribué pour 0,5 point à la croissance. Les exportations progressent plus vite que les importations et la contribution du commerce extérieur redevient positive de 0,3 point contre une contribution négative de 0,4 point au troisième trimestre. Les variations de stocks contribuent négativement pour 0,1 point à la croissance.Pour Nicolas Claquin, économiste chez HSBC-CCF, la hausse de 0,9% du PIB au quatrième trimestre " marque un bon rebond après un milieu d'année 2000 affecté par la hausse des prix du pétrole. Même si le niveau de la demande intérieure est encore un peu décevant, il faut noter en revanche que l'investissement se tient toujours très bien et c'est essentiel pour assurer des fondements solides à la croissance". Marie-Pierre Ripert, de CDC IXIS, estime que "la décélération de la croissance française devrait se poursuivre dans les mois à venir, affecté principalement par le ralentissement de la demande externe. Cependant la consommation des ménages français devrait prendre le relais et permettre d'amortir ce mouvement. C'est pourquoi nous maintenons notre prévision de croissance pour 2001 à 2,9%". L'Insee a également publié aujourd'hui l'indice des prix à la consommation en janvier. Après une baisse en décembre, l'inflation a également reculé le mois dernier, -0,4% par rapport à décembre. Sur un an, l'indice des prix a progressé de 1,2% ce qui situe la France largement en dessous du plafond de 2% fixé par la banque centrale européenne.La baisse de janvier est dûe aux effects conjugués de la période des soldes et du fort recul des prix de l'energie qui ont baissé de 4,8%. Pour Nicolas Claquin, "on s'attendait certes à un recul des prix à la consommation en janvier dernier mais pas aussi important. Et ce notamment en raison de l'Italie et de l'Allemagne où l'inflation est beaucoup plus forte". Pour Marie-Pierre Ripert "en février, l'indice des prix à la consommation devrait repartir à la hausse. On observe déjà que les prix de l'essence ont augmenté". Mais comme son confrère du CCF-HSBC, l'économiste de CDC IXIS insiste sur le décalage entre la France et les autres pays de la zone euro, notamment l'Allemagne et l'Italie. "La vigueur des prix dans ces deux pays, et surtout outre-Rhin, plaide pour un maintien du statu quo en matière monétaire. la Banque centrale européenne ne devrait pas baisser ses taux lors de sa prochaine réunion car elle prend en compte l'inflation globale dans le zone euro". Ce chiffre doit être publié la semaine prochaine et pour Marie-Pierre Ripert, il devrait ressortir à "2,5% en janvier contre 2,6% en decembre avant de rebondir".
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